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Critique de miriam


Je croyais deviner l'auteur à travers Zorba. le narrateur et son manuscrit sur Bouddha, c'était lui. le personnage de Zorba tellement puissant, avait occulté celui de Kazantzakis. Je l'imaginais très différent de celui que livre cette autobiographie. Je l'imaginais, comme Zorba, Crétois puissant et bon vivant. Je découvre un homme rongé par la quête inquiète de Dieu, de l'âme, très mystique détaché des plaisirs terrestres. Enivré à la vue d'un amandier en fleur ou de la contemplation des étoiles mais dédaignant le vin fuyant la femme. Gratte-papier et rat de bibliothèque.

Grand voyageur. Ses voyages sont plus des pèlerinages que des aventures. Ce n'est pas l'aventurier Zorba ! C'est le pèlerin qui parcourt la Grèce, Homère et la Bible à la main. Que ses pas mènent au Mont Athos, à Jérusalem, au Saint Sépulcre, puis au Sinaï où il manque de se faire moine au monastère sainte Catherine. Puis il parcourt l'Italie et séjourne à Assise.

A Paris, il découvre Nietzche et part sur ses pas. A Vienne, Freud, une curieuse maladie psychosomatique lui déforme le visage pour fuir une relation charnelle avec une femme. de Paris et de Vienne, peu de descriptions. Sa vie semble s'être cantonnée aux bibliothèques et aux salles de conférences.

Découverte de Bouddha. Puis Berlin, des femmes juives semblent le détacher du bouddhisme et le conduire à Lénine.

Moscou, Saint Sépulcre rouge ! Communion avec les foules révolutionnaires. Encore l'esprit mystique !

De retour en Crète, il semble s'apaiser et trouver l'écriture.

Toutes les préoccupations mystiques, son inquiétude et sa recherche de l'âme, surprennent. J'ai parfois du mal à accrocher. L'écrivain est tellement sincère et puissant que mes réticences fondent. Quand il rencontre enfin Zorba, je me laisse convaincre. Description tellement vivante de la Crète. Puissance d'évocation de tous les mythes fondateurs. Enfant, il racontait la Vie des Saints, gorgé d'Homère et de mythologie antique, la Grèce semble complètement animée. Tous les personnages réels ou imaginaires forment une légende qu'il se plaît à réécrire. Aussi bien quand il évoque Albert Schweitzer qu'Ulysse, son grand père paysan, ou un aïeul corsaire. J'ai envie de relire Zorba.


Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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