Définitivement le tome le plus glauque, le plus "dark" et le plus épique et grandiose des 4 premiers ! Il y a des scènes de guerre vraiment pénibles, vraiment vraiment...
Mais on sourit quand même par moments, car il y a des expressions amusantes ("cornichon guindé" étant celle qui m'a le plus marquée, très imagée, je trouve ! )
Le style de la traduction est toujours aussi excellent.
Ici la guerre "Torunniens/Medruks" prend toute la place, il n'y en a pas beaucoup pour les autres protagonistes, même si l'on sent une menace invisible qui tisse sa toile dans l'ombre, saleté... Les quelques passages concernant la ville d'Abrusio, avec le retour des voyageurs de l'Ouest et les problèmes qui les accompagnent, ou Charibon et les Inceptines d'Himerius, nous le font savoir sans le moindre doute, mais sans que ça aille plus loin pour l'instant !
Comme si les complots et autres trahisons internes aux Ramusiens ne suffisaient pas ! Ils sont légions ! :rire:
Fornier donne carrément envie de lui fiche des baffes à longueur de pages, c'est épouvantable un personnage aussi antipathique ! (C'est Jemilla en mec et à Torunn, en fait ! D'ailleurs on ne la voit que quelques pages, celle-là, et elle m'a re-énervée autant que dans le tome 3 ! )
Les histoires personnelles des personnages importants, Odelia, Heria, Corfe, font partie de ces "destins dramatiques" qui ont fait les beaux jours du théâtre, c'est à la fois prenant, et désespérant, d'autant que Corfe perd la plupart de ses amis de guerre dans des batailles épiques, énormes ! D'ailleurs j'ai cru un instant que Corfe et les Torunniens avaient carrément perdu, mais en fait non. Corfe prend une dimension toute nouvelle dans ce tome-ci, et à son côté "je dis ce que je fais et je fais ce que je dis" que j'aime énormément, s'ajoute une dimension extrêmement sombre. Je doute que ça s'arrange avec la découverte qu'Heria est vivante et enceinte du sultan Aurungzeb, crédidiou !
Ce qui reste complètement en suspens et sans le moindre éclairage, donc, dans ce tome, c'est tout ce qu'il se passe avec Arun, le sorcier de l'Ouest, qui a l'air tout puissant et qui fout les jetons. Golophin et Bardolin ne sont qu'à peine évoqué, et juste pour dire que de toute façon Bardolin ne veut plus être soigné de la lycanthropie, ce qui laisse présager un avenir bien noir pour lui... A moins d'une grosse surprise dans le tome 5 !
C'est extrêmement difficile de faire une critique de ce livre sans tout spoiler ! Je n'y arrive pas.
Je vais donc planquer un gros bout de ma critique "sous spoiler" et juste dire que mon coup de coeur s'affirme, se confirme et se renforce... Je saute sur le cinquième et dernier tome (en espérant que ça continue sur cette lancée...) !
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