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Critique de le_Bison


A travers les champs bleus, je me promène ainsi sous le regard bienveillant de la lune. Platitude de la terre, mais pas des sentiments, je ne vois dans mon panorama que tourbières et pubs, la beauté de l'Irlande. Une odeur saline pénètre mon âme fouettée ainsi par le vent et la pluie oblique. Il faut un feu de cheminée pour supporter l'humidité – l'intimité - de cette chaumière, un feu de tourbes, une odeur de chèvre. La campagne irlandaise, quoi ! Une terre brûlée au vent des landes de pierres, un whiskey tourbé.

Au pub, on me sert une bière brune, presque noire. Avec une mousse qui tient ainsi au sommet du verre, un long col blanc, comme une collerette de curé au sommet de sa robe noire. Car même dans un pub, même devant une pinte, la religion ne s'absente pas. Elle est toujours présente dans l'esprit des hommes, et des femmes. Surtout. Et des femmes, j'en découvre d'un autre monde. Fortes, solitaires, rejetées, elles sont présentes tout au long de cette aventure froide et humide, verte et saline, les femmes d'Erin.

Des femmes dans la tourmente, des femmes dans la tempête, des femmes tristes, c'est beau la littérature irlandaise, ce qui me vaut d'écouter un disque de van Morrison, douceur, tout en me servant un verre de Connemara, douceur, l'eau pure des lacs, de la pluie et la tourbe, donnant ainsi un léger goût de fumé à mon verre, même si là-bas, le whiskey se prend chaud…
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