Science & magie dans Game of Thrones

Tout ceci n’a rien de fortuit. Même s’il ne s’agit que d’une œuvre de fiction, les créateurs des effets spéciaux de la série télévisée ont longuement débattu des procédés qu’ils pourraient employer pour que le public croie en la « réalité » organique de leurs dragons. Joe Bauer, superviseur des effets visuels de Game of Thrones, et récompensé par un Emmy Award, révèle qu’avec son équipe, ils ont attentivement étudié les animaux du monde réel, oiseaux, chauves-souris, bêtes préhistoriques et reptiles (parmi lesquels nos amis les dragons de Komodo) afin de calquer le comportement de Drogon et ses frères sur le leur. Ils ont, par exemple, passé un temps considérable à déterminer à quel stade de leur évolution les dragonnets des débuts de la série commenceraient à développer une posture d’intimidation, et comment elle se manifesterait exactement. Donner corps à l’imagination n’a pas été facile.

"Si les royaumes au nord du Mur sont des territoires inexplorés et inquiétants, et un sujet d'effroi pour les habitants de Westeros, les sites naturels les plus glaciaux de notre Terre paraissent tout aussi insolites. Toutefois, il n'est pas inutile de rappeler que, bien que nous autres humains soyons allés visiter jusqu'à notre pôle Nord, le seul bonhomme barbu, un peu bizarre et doué de pouvoirs ésotériques qu'on y trouve est le Père Noël, pas un Marcheur Blanc."

"Un arc est un instrument très simple. On tire sur une corde, elle emmagasine l'énergie et elle la libère lorsqu'on la relâche pour propulser son projectile vers sa cible. Une flèche bien placée peut totalement faire basculer une situation."

"Alors, d'où vient ce motif hexagonal composé de "dalles" de tailles différentes ? Il y a quelques années, des physiciens de l'université de Toronto ont résolu à l'aide de matériaux que vous pourrez trouver dans votre cuisine. En fait, vous pouvez même mener votre propre expérience à l'instant, en profitant de la pause publicitaire si vous regardez la dernier épisode de Game of Thrones."

Dans notre lointain passé, quand les dinosaures régnaient encore sur le monde, l’atmosphère de la Terre était peut-être un peu plus dense qu’aujourd’hui, si bien qu’il était plus facile à ces lourdes créatures de se maintenir en vol. C’est une théorie. Nos dragons de fiction et les ptérosaures d’il y a soixante-dix millions d’années ont le même problème : comment se soulever du sol ? Leur était-il seulement possible de décoller ? Pouvaient-ils s’élever plus haut qu’un aigle ? Et si oui, quel effet le vent produisait-il sur leurs ailes ?

En vérité, les dragons (comme de nombreux reptiles) ne sont pas tout à fait comme nous pour ce qui est de la reproduction. Chez les humains, comme chez la plupart des autres mammifères, ce sont les chromosomes X et Y qui déterminent le sexe dès la conception, et parfois même avant. Les femelles ont une paire de chromosomes sexuels homologues (XX) et les mâles une paire de chromosomes distincts (XY).