Lu en une petite après-midi, j'ai beaucoup apprécié ce récit qui revisite le mythe du cavalier sans tête, mêlé au conte de la Belle et la Bête.
Avec des chapitres courts, une action haletante, l'autrice nous emmène dans un récit très inspiré : une jeune fille est enlevée par la Cavalier sans tête, une nuit. Il l'emmène dans un Château dans lequel tous les occupants font croire au Maître des Lieux que nous sommes toujours au XVIIe s. La mission de Mila? Trouver, grâce à la magie des druides ( les fameux serviteurs du château) le passé du
Dullahan, Kian. Que lui est-il arrivé? C'est en découvrant la vérité qu'elle parviendra à rompre la Malédiction et à retrouver sa liberté.
J'ai beaucoup apprécié l'atmosphère, la revisite de la légende comme du conte mais aussi le fait que ça se passe en Irlande. C'est indéniablement le point fort de ce récit.
Marine Kelada aime imprégner ses récits d'Histoire. Ici, on retrouve une Irlande à la veille de la bataille de Kinsale qui veut retrouver son indépendance.
Les protagonistes sont attachants et authentiques, notamment Mila ( et d'autant plus qu'on suit exclusivement son point de vue). Pour Kian, on compatit énormément pour lui, frappé par cette malédiction. Il faut au moins cela pour nous faire oublier quel terrible rôle est le sien et nous faire apprécier la romance à venir que j'ai trouvé bien menée dans l'ensemble.
A l'exception peut-être de la relation Matthew / Mila, trop vite expédiée pour que cela fasse naturel... Mais la fin nous fait un peu comprendre pourquoi . Enfin, et surtout, c'est indéniable ... on s'attache aux druides!
Le gros bémol porte pour moi sur les derniers chapitres.
On y trouve trop de rebondissements à mon goût, si bien que j'ai un peu perdu le fil à propos de la levée de la malédiction ( à quel moment? Première fois ? Deuxième fois? Parce que quand Orlaith prend-elle sa place?), du rôle de Matthew ( son sang est-il nécessaire ou pas au final ?) et des sombres projets des druides peut-être un peu trop machiavéliques pour moi. C'est dommage, je pense que plus simple n'aurait rien enlevé à l'histoire.
Ainsi, malgré ces quelques réserves sur la fin, cela reste une lecture très plaisante, que je relirai sûrement. Après deux romans lus de cette autrice, je me laisserai bien tenter par un troisième.