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Critique de Zephirine


Voici un roman haletant qui débute par le Mea Culpa de son auteur, peu habituel pour un roman noir. On croirait presque à un récit autobiographique. Tout y est, le personnage narcissique qui se raconte, le milieu de l'art contemporain à New-York, une histoire de famille emmêlée avec des faces cachées.
Ethan Muller possède une galerie d'art contemporain, il a appris le métier avec une galeriste de renom qui est aussi sa maitresse. Il a rompu tout contact avec son père. C'est un ami de celui-ci qui sert d'intermédiaire entre le père et le fils. Justement, il vient de découvrir dans un appartement abandonné des dessins d'une rare subtilité. L'auteur, un certain Victor Cake, a disparu de la circulation, ce qui n'empêche nullement Ethan d'exposer et de proposer à la vente une partie de ses dessins. Certains, représentant des visages de chérubins, connaissent un succès foudroyant, répercuté par les médias. Entre alors en scène un flic à la retraite et gravement malade, qui apprend à Ethan que l'un des visages de chérubins est celui d'un enfant violé et assassiné, dont le meurtrier n'a jamais été retrouvé. Ethan plante sa galerie d'art pour se lancer dans une enquête minutieuse qui le plonge dans une spirale infernale.,
Dans des flashes back très maitrisés, l'auteur nous livre au compte-goutte l'histoire mystérieuse de cet artiste inconnu : Victor Cracke. Et ces révélations sont surprenantes.
On remonte aussi aux origines de la famille Muller et à l'arrivée des ancêtres juifs d'Ethan sur le sol américain.

Ce roman, au rythme soutenu, au suspense obsédant, est construit de main de maitre, ce qui est à souligner pour un premier roman. Les personnages sont crédibles et attachants, l'auteur décrit parfaitement le monde de l'art contemporain et nous y promène avec délectation. Et toutes ces histoires ressurgies du passé qui nous sont racontées par bride, resserrent petit à petit l'intrigue. L'auteur part dans toutes les directions, nous entraine sur de fausses pistes, mais avec un tel talent que nous le suivons sans respirer jusqu'au dénouement, surprenant.
La force de ce roman réside dans le sens aigu de son auteur pour l'analyse psychologique, rendant ses personnages crédibles et très présents. le parti pris du récit à la première personne donne aussi de la matière. Au début, rien de spectaculaire, les choses s'installent progressivement et tout est raconté sans grands effets de manches. Mais on est vite subjugué à ne plus lâcher le livre.
Ecrit dans un style alerte et élégant, ce roman bénéficie aussi d'une traduction de qualité.

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