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Critique de BlackKat


Tout d'abord, une petite précision qui vous évitera d'acheter un doublon: Que la bête s'éveille est précédemment paru sous ce titre: le Golem d'Hollywood.

Une écriture à quatre mains d'un père et son fils, tous deux auteurs de polars: Jonathan et Jesse. Et si vous pensez connaître le résultat de la multiplication du talent par 2, retournez réviser vos tables!

Ce que cette lecture a été laborieuse… C'est lent, poussif et dépressif, à l'image de son personnage principal: Jacob Lev… Non content d'être dépressif, ajoutons un autre gros cliché du flic, il est alcoolo! Diantre, quelle surprise!

L'intrigue est pourtant pas mal: un meurtre mystérieux avec en toile de fond la mythologie juive représentée par la créature du Golem.
Une alternance dans les chapitres permet même de retracer toute l'histoire de la création de cette entité du folklore yiddish, avec certaines libertés avec les sources communément admises en la matière: elle peut se doter d'un corps humain et possède son libre-arbitre.

Jacob Lev étant de confession juive, les auteurs nous enveloppent de cette religion et de sa culture, avec l'emploi de nombreux termes yiddish (merci le glossaire de fin!). Ce qui est enrichissant pour la culture du lecteur, certes, mais le thème ne s'intègre pas totalement à l'enquête policière en cours, qui apparaît de ce fait plus accessoire que centrale, et laisse planer trop de zones d'ombre sur l'aspect fantastique du roman.

Le Golem est-il la main divine de la vérité et du châtiment par la mort ou n'est-il l'incarnation d'un amour filial et ancestral traversant les âges, fidèle à son créateur? le doute plane et plane encore…

L'intrigue de base est pas mal donc, mais n'a pas été exploitée avec justesse et efficacité! Un comble pour une écriture à quatre mains! Il ne suffit pas d'aligner quelques bonnes idées et références historiques ou culturelles pour que l'alchimie naisse!

L'enquête policière est approximative et multiplie les victimes et responsables sans aller jusqu'au bout du mobile principal. Des questions restent sans réponse, les raisons des mises en scène des meurtres restent obscures…

Des 650 pages de la version poche, une coupe d'au moins 200 pages n'aurait pas été superflue pour insuffler un peu plus d'énergie dans ce récit.

Je remercie les Éditions Points et la Masse Critique de Babelio pour cette lecture!

Il y a une suite qui se profile avec Que la bête s'échappe… Je pense que je vais la laisser filer…
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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