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Critique de MJF


MJF
13 octobre 2017
Je le dis d'emblée, le premier Calpurnia est l'un de mes romans préférés. La façon de Jacqueline Kelly de présenter la noble lutte féministe de l'héroïne, qui utilise la science et la curiosité pour gagner sa liberté, m'avait séduit au plus haut point. le lecteur retrouve dans ce livre-ci la même passion pour la nature, la même fougue chez Calpurnia, les mêmes sentiments d'injustice, la même beauté dans la relation avec son grand-père (qui me fait encore beaucoup fait penser à Dumbledore : un vieux maitre aussi excentrique que tendre, sur qui l'on peut compter, mais qui laisse bien souvent sa protégée se débrouiller elle-même). L'adolescente surprend encore par la perspicacité de ses questions sur ce qui nous entoure. Et ce qui se démarque de ce nouveau volet, permettant de mieux saisir le quotidien de la famille Tate, c'est le développement plus défini des protagonistes secondaires : le petit frère Travis, si gentil et naïf, que tous adorent; le grand frère Lamar, plus détestable et macho que jamais; le Dr Pritzker, influencé par les valeurs de l'époque, mais qui se remet tranquillement en question en voyant évoluer Calpurnia (pour ne nommer que ceux-là!).


L'histoire prend toutefois un peu de temps à décoller. Après une fin de premier livre bien prometteuse, l'héroïne s'ennuie maintenant, ce qui captive moins le lecteur. Calpurnia accumule des déceptions et se sent encore plus opprimée! En fait, une grande partie du début de cette suite tourne autour de brèves histoires où Travis rapporte toujours un animal différent à la maison. Même si cette trame devient un peu répétitive, le lecteur appréciera le développement de l'amitié entre le frère et la soeur autour de leur passion commune pour les animaux, mais aussi les différences qui anime cette dernière : la découverte scientifique pour l'une, la tendresse envers les animaux pour l'autre. Cette opposition dans leurs idées est parfois rigolote, par exemple quand Calpurnia pense à disséquer un animal mort alors que Travis pense à le pleurer et l'enterrer.


Plus le récit progresse, plus Calpurnia s'affirme dans sa différence et prend les moyens pour s'épanouir. Elle se réinvente dans les difficultés, elle continue de grandir en beauté à travers ses succès et ses erreurs, et elle inspire le lecteur par son acharnement contre les injustices. Au final, même si j'ai légèrement préféré le premier tome, je peux dire que celui-ci est encore une merveilleuse réussite de beauté humaine et d'intelligence! Et je reste encore surpris de comment chaque chapitre fait écho à l'épigraphe qui le précède, pourtant tiré d'un livre de Darwin écrit il y a près de 150 ans. Un dernier petit plus? Quelques illustrations scientifiques et techniques accompagnent le texte!

Lisez la suite ici : http://sophielit.ca/critique.php?id=1761
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