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Critique de ramettes


Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en voyant la couverture du livre et sa quatrième de couverture… humour, ironie et exubérance ? En fait c'est un roman tendre et émouvant. Un bonbon acidulé car tout n'est pas rose dans cette histoire… il y a même un soupçon de scandale ! Mais pour cela il faut se remettre dans le contexte, nous sommes en juin 1968.

Au début Frannie, la narratrice, nous raconte comme elle et sa soeur Doris se ressemblent. Comment elle (Frannie) envisage de devenir leur avenir, elle s'imagine qu'elles vont devenir deux vieilles filles douces et calmes. En fait un sent vite que le lecteur est en porte à faux car il n'a que la version de Frannie, ses interprétations et ses souhaits. Mais qu'en est-il en réalité pour Doris ? Petit à petit on comprend que ce n'est pas du tout ce que Doris envisage, et Frannie se voile la face.

Par petites touches, on va découvrir leur passé. Leur vie de famille jusqu'au moment de l'action, juin 1968.

Les deux femmes incarnent deux époques. le monde change, les Etats unis aussi. Doris qui a toujours était plus intrépide, sort de la coquille qu'elle avait créée. Elle est séduisante et ouverte à de nouvelles aventures, changer de vie, de vêtements, reprendre sa vie en main.

Frannie est plus réservée, elle est bloquée sur l'ancien temps. Rien ne doit changer. Il faut être posée, raisonnable et mesurée. Il faut être convenable ne toute occasion. Elle est comme figée dans le temps. Elles viennent d'une famille de quaker.

Depuis qu'elles ont quitté la maison familiale après la mort de leur père en avril 1968, on découvre que cette dichotomie concerne toute la société. Alors qu'à Columbia il y a des révoltes estudiantines, Martin Luther King est assassiné en avril, on voit que Lety et Tante Katherine ne s'imaginent pas changer leur rôle dans la société. Elles ont trouvé leur équilibre entre employée et employeur.

D'un autre côté, on a Richard qui est prof de photographie qui accueille des artistes au gré de leurs besoins et de leurs envies.

Les deux soeurs vont ouvrir leur coeur et se parler. Elles vont un peu parler de leurs souffrances. Faire le point sur le passé, le présent et le futur du coup devient incertain. J'ai beaucoup aimé comment est traité thème du « temps », le rythme de la narration.

Elles ont quitté leur ville où tout le monde les connaissaient ainsi que leurs habitudes. Au fur et à mesure qu'elles voyagent, elles découvrent ce qu'est l'anonymat. C'est effrayant (surtout pour Frannie) et excitant de sortit de leur zone de confort.
Lien : https://latelierderamettes.w..
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