Pourquoi ne pouvais-je pas aimer quelqu’un de normal ? Oh, c’est vrai. Parce que je suis loin d’être normal moi même .
Mais il y a une chose que ma chère femme semble oublier. Elle m'a un jour qualifié de méchant, et c'est l'étiquette la plus juste qu'elle m'ait jamais donnée. Et comme c'est le cas pour tout méchant, le bien ou le mal n'est jamais noir ou blanc.
C'est toujours gris.
- Je suis désolée.
- Ne t'excuse pas pour une situation sur laquelle tu n'as aucun contrôle. La maladie mentale n'est pas quelque chose dont il faut s'excuser.
Les larmes me montent aux yeux, je les écarquille pour les empêcher de couler.
- Merci.
- On roule ensemble, on meurt ensemble, jeune fille.
Le parfum des roses emplit mes narines, et je la respire, la gravant dans ma mémoire. Elle sera toujours ma rose solitaire, la rose résistante que je cueillais sur le bord de la route, encore et encore, même si ses épines me faisaient saigner.
C'est ma rose