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Critique de Krissie78


Comme certainement beaucoup c'est avec "Naissance d'un pont" que j'ai découvert Maylis de Kerangal et son style particulier. C'est avec "Réparer les vivants" que j'en ai fait une de mes auteures à ne pas manquer. C'est donc avec beaucoup d'enthousiasme que je me suis lancée dans la lecture de "Un monde à portée de main", impatiente de découvrir cet monde de la peinture.

L'histoire : Paula a tardé à trouver sa voie. Jusqu'à ce qu'elle entre dans cette école de peinture à Bruxelles. Pendant 6 mois elle va apprendre à peindre les matières, toutes les matières que la nature puisse proposer. Son avenir : la décoration, le faux, l'imitation à la perfection, pour de l'architecture d'intérieur ou pour le monde du spectacle. Un enseignement douloureux et la naissance de fortes amitiés.

J'ai retrouvé ce que j'avais apprécié dans mes précédentes lectures citées ci-avant : une écriture nette, précise, incisive, qui s'appuie sur un travail fouillé, documenté. Cet art du faux est décrit avec une précision extrême. Les énumérations sont nombreuses (type de pinceau, liste de matières ultra détaillée, couleurs, techniques, etc).

Mais, car il y a un mais (que vous sentez venir depuis le premier paragraphe) je n'ai pas été touchée par le destin de Paula, par ses interrogations, ses doutes, sa souffrance, sa passion. Ses 6 mois d'apprentissage sont longs, très longs. Et il ne se passe pas grand chose. La suite de sa carrière entre décor d'appartement et incursion à Cinacita ne m'ont pas fait vibrer. Je me suis accrochée pour aller au bout de ce livre, espérant à chaque nouveau chapitre qu'il m'apporterait enfin une émotion. Ma récompense : les 60 dernières pages et le récit de la découverte de la grotte de Lascaux et la réalisation de Lascaux 3. Mais ce que j'ai aimé n'est pas l'art de reproduire mais l'Histoire de l'Art et des Hommes.

Bref, une déception tout en reconnaissant la qualité de l'écriture et le travail de recherche et de précision sur le sujet traité. Et si il faut interpréter ce livre sur le travail du faussaire comme une réflexion sur l'écrivain et la création, alors c'est tordu et raté.
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