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Critique de TheWind


« C'est un bon exercice que de chercher la couleur dominante d'un livre, son odeur, son bruit... »

La libraire de la place aux herbes est un roman où le vert domine. le vert d'un paysage printanier qui se pare de mille nuances lorsque les moutons vont y paître. le vert des feuilles des grands arbres de la place aux herbes.
Le vert, comme couleur de l'espoir. Tonifiante, rafraîchissante comme la brise matinale, comme ce roman aux allures de feel good.

Son odeur est évidemment celle d'une librairie. Parfum des livres neufs qui ne demandent qu'à être ouverts après avoir été subrepticement caressés afin d'exhaler leur odeur propre...celle qui repoussera, celle qui enivrera le lecteur.

Ajoutons à cela le grincement doux d'un volet en bois qui s'ouvre au petit matin et se referme le soir, après une belle journée ensoleillée.



« C'est un lieu.Un lieu de lumière et de chaleur. Un lieu de partage et de confidences. Une géographie de fraternités. »

Oui, c'est ainsi que Nathalie, la libraire, conçoit son métier. Si Nathalie évoque sa passion des livres, elle nous parle surtout de ses clients : la jeune Cloé qui cherche à s'échapper du carcan culturel de sa mère, Leïla, la marchande de fromages qui ne sait pas lire, Bastien, fâché avec son père depuis bien trop de temps, Tarik un mercenaire blessé, Soeur Véronika ...et d'autres encore qui se confieront à Nathalie et qu'elle aidera. Cela peut surprendre d'ailleurs. Cette libraire qui se prend pour Joëlle Mazart « Pause-café » du coin. Mais pourquoi pas...



« Les livres attendent ces adoptions, ils savent être reconnaissants à celui qui les aime en lui donnant souvent ce qu'il cherche: de la tendresse et de l'émotion, du frisson et de l'exotisme, de l'intelligence et des pistes nouvelles pour comprendre ce monde et parvenir à y vivre. »

C'est aussi cela ce roman. Une sorte de « chemin de Compostelle » fait d'autant de livres jalonnant les étapes de la vie, qui amène le lecteur à une sorte d'introspection, à une réflexion spirituelle, à une certaine philosophie de vie. L'auteur, Eric de Kermel, directeur de Bayard Nature et Territoires est un fervent défenseur de l'environnement et c'est cet engagement écologiste et humaniste qui le porte à espérer un monde plus chaleureux empreint de bienveillance et de sollicitude envers la planète et ceux qui la peuplent.



« Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es. »
Cette citation figurant dans le livre est reprise sur la première page de couverture comme citation phare. Mais, à mon sens, c'est une phrase qui est plus là pour attirer le chaland car elle ne traduit pas vraiment la façon dont la libraire « s'occupe » de ses clients. Ce serait plutôt l'inverse : « Dis moi qui tu es et je te dirai ce que tu liras. »


De ce roman, je retiendrai surtout les réflexions autour des livres, ce qu'ils sont, ce qu'ils apportent à tout un chacun. Je retiendrai beaucoup moins les histoires personnelles des clients de Nathalie, qui même si elles étaient attendrissantes, m'ont paru un peu rapides et un peu surfaites.

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