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Critique de julienleclerc45


Agatha Christie termine son autobiographie. Elle dit tout, même sur sa mystérieuse disparition durant l'hiver 1926. Pendant quelques jours, elle a complètement disparu, provoquant une enquête de police, l'inquiétude de son entourage.
Brigitte Kernel s'est emparée de ce fait divers véridique pour disséquer la figure d'Agatha Christie. Elle parle à la première personne. le récit est rythmé par l'alternance entre la fuite de la romancière et les dialogues entre son mari inquiet (et suspect) et la police. Au fur et à mesure de la lecture, les discussions très courtes sont plus intéressantes que la fuite d'Agatha. En effet, en quelques phrases, l'auteure arrive à faire exister le mari et tous les sentiments très divers envers sa femme. Il y a un peu d'amour mais surtout de nombreux sentiments contenus chez cet époux. Ainsi l'image d'Agatha est écornée. Dans les autres chapitres qui se concentrent sur la romancière, l'écriture est moins alerte. La première moitié du livre se concentre par exemple sur les manigances imaginées par son amie et la romancière pour dissimuler son visage et son identité. Tous ces efforts sont laborieux. Quand elle arrive enfin dans son hôtel, rien ne se passe vraiment. C'est une continuité d'un portrait psychologique. Il y a bien sûr la jalousie et la trahison de son mari qui la blessent encore et toujours. Mais ces réactions se transforment en carapace que Brigitte Kernel n'arrive pas à percer. Agatha Christie devient une sorte de cliché de femme bafouée. le seul personnage qui marque est ce mari qui tout simplement a cessé d'aimer une femme pour en aimer une autre. Les quelques pages le concernant touchent et intriguent.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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