Lire un titre concernant
Agatha Christie alors qu'on a jamais lu un titre de cette auteure : c'est un peu bizarre, non ?
Agatha Christie, la reine du crime, m'a toujours attirée mais pas pour ses romans. En effet, à mes yeux, elle fait partie des pionnières, de celles qui ont osé faire de l'écriture leur métier alors qu'au début du vingtième siècle, les femmes étaient encore beaucoup sous le joug de leur mari. Si un siècle plus tôt, Aurore Dupin avait pris un pseudonyme masculin (
George Sand), madame Christie a publié sous son nom d'épouse (et sous pseudonyme :
Mary Westmacott).
Fin 1926,
Agatha Christie est très affectée par le décès de sa mère et par le demande de divorce de son mari qui désire se marier avec sa maîtresse, Nancy Neele. Choquée et décidée d'en finir, elle s'échappera de chez elle le 03 décembre. Elle sera retrouvée par son mari, à Harrogate, 11 jours plus tard. A l'époque, cela fera couler énormément d'encre d'autant que l'auteur ne racontera jamais ce qu'il s'est passé durant ce laps de temps. Il n'en aura pas fallu plus à
Brigitte Kernel pour imaginer ce qu'a pu faire et ressentir
Agatha Christie, en nous proposant ce chapitre manquant dans l'autobiographie de la reine du crime.
Brigitte Kernel nous embarque dans les années folles et dans l'aristocratie anglaise d'après-guerre, en nous présentant une Agatha passionnée de déguisement et écrivain presque compulsive. Ce récit ultra réaliste est une telle mine d'informations qu'on pourrait presque le prendre au pied de la lettre. On en apprend un peu plus sur ses relations familiales et amoureuses, sa notoriété de l'époque, son engagement comme infirmière durant la première guerre mondiale.
Je m'imaginais
Agatha Christie comme une femme hyper indépendante et volontaire tandis que l'auteur de ce roman nous la présente comme beaucoup moins à l'aise dans sa vie purement personnelle que dans son métier.
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