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Citations sur Bernie Gunther, tome 1 : L'Été de Cristal (39)

- Eh bien on peut dire que tu as choisi un drôle d'endroit pour te cacher. C'est de la folie.
- Personne ne peut me retrouver ici. Laisse-moi te poser une question : où est-ce que tu planquerais une goutte de pluie ? (Je secouai la tête sans répondre.) Sous une cascade. Au cas où tu ne le saurais pas, c'est de la philosophie chinoise. Avoue que ce serait coton de retrouver une petite goutte là-bas dessous, hein ?
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- Vous n'avez pas remarqué ? On retrouve les écrivains interdits dans les librairies. grâce aux Jeux olympiques. Pour que les touristes ne pensent pas que le régime est aussi répressif qu'on le dit. Bien sûr, les livres seront retirés dès la fin des Jeux mais on devrait les lire, ne serait-ce que parce qu'ils sont interdits.
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Tout le monde se levait et saluait le poste de radio quand on entendait le Horst Wessel Lied on Deutschland über Alles. J’ai dû faire comme les autres, pourtant, je déteste ce salut hitlérien. J’ai l’impression de héler un taxi.
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Il existe beaucoup de choses qui peuvent libérer l’homme, mais le travail n’en fait certainement pas partie. A vrai dire, au bout de cinq minutes à Dachau, la mort vous paraissait un moyen beaucoup plus sûr que le travail pour gagner votre liberté.
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Vous avez toujours eu une imagination brillante pour un flic, Bernie. Sans parler de votre sang froid. Vous savez, il faut que vous ayez un drôle de culot pour entrer comme ça ici. Seule ma nature sentimentale m'empêche de vous faire sortir en vous tirant par l'oreille.
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Comment décrire l’indescriptible ? Comment parler de ce qui rend muet d’effroi ?
Beaucoup de mes compagnons d’infortune, quoique plus cultivés que moi, étaient incapables de trouver les mots adéquats. C’était un silence né de la honte, la honte de voir les innocents eux-mêmes devenir coupables. Car privé du moindre de ses droits, l’homme redevient une bête. Les affamés chapardent la nourriture d’autres affamés. La survie devient l’unique objectif de chacun, et cette préoccupation prime, et même occulte, l’expérience vécue.
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Il existe beaucoup de choses qui peuvent libérer l'homme, mais le travail n'en fait certainement pas partie. A vrai dire, au bout de cinq minutes à Dachau, la mort vous paraissait un moyen beaucoup plus sûr que le travail pour gagner votre liberté.
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la bouche de Tesmer, avec ses lèvres presque inexistantes, ressemblait à un accroc dans un vieux rideau. La seule chose qu'on percevait à travers étaient les pointes de ses dents de rongeur et, de temps à autre, le bout d'une langue gris sable semblable à une huître.
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Jesse Owens, après un départ foudroyant, se détacha nettement dans les 30 premiers mètres. La bourgeoise était de nouveau debout. Elle avait eu tort, pensai je, de décrire Owens comme une gazelle. À voir avec quelle grâce le noir accélérai peu à peu sa course, ridiculisant du même coup toutes les théories foireuses sur la supériorité aryenne, je me dis qu'Owens n'était rien d'autre qu'un Homme. Courir de la sorte donnait un sens à l'humanité entière, et si une race supérieure devait jamais exister, elle ne pourrait certainement pas exclure de ses rangs un individu comme Owens.
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Berlin. J’adorais cette ville autrefois, avant qu’elle ne tombe amoureuse de son propre reflet et se mette à porter les corsets rigides qui l’étouffaient peu à peu. J’aimais la philosophie bon enfant, le mauvais jazz, les cabarets vulgaires et tous les excès culturels de la République de Weimar qui avaient fait de Berlin l’une des villes les plus fascinantes de l’époque. 
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    "Je ne suis pas un nazi. Je suis un Allemand. Ce n'est pas la même chose. Un Allemand est un homme qui arrive à surmonter ses pires préjugés. Un nazi, quelqu'un qui les change en lois" On m'a viré de la Kripo en 1934, et comme il faut bien vivre, je me suis retrouvé déguisé en privé dans l'établissement le plus select de Berlin :

    Hôtel Savoy
    Hôtel Berlin
    Hôtel Regent
    Hôtel Adlon
    Hôtel Otto

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