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Critique de francoissarran


Mais où est passé le Phillip Kerr de la trilogie berlinoise ? Dans cette nouvelle trilogie, il se transforme en une sorte de Gérard de Villiers du ballon rond, avec, malheureusement beaucoup des caractéristiques de ce dernier : son héros, à l'instar de celui De Villiers, est réactionnaire, macho (même s'il s'en défend hypocritement) raciste (même l'auteur prend la précaution de faire de son héros un métis), en parsemant le discours d'un érotisme «viril » (qui frôle parfois le porno). Mais l''insupportable, comme pour De Villiers, ce sont les longs passages où le héros nous livre ses opinions personnelles et péremptoires sur à peu près tout : la politique, les pays et les gens (pauvre Grèce, pauvre Grecs, pauvre Guadeloupe), la chanson (Stromae « presque aussi bon » que Jacques Brel), la peinture et surtout de longs passages le plus souvent sans grand intérêt pour le récit, simplement pour parvenir aux nécessaires 380 pages.
Ce dernier roman nous conte les déambulations du héros de Paris à Shanghai, de Barcelone à Antigua, de palace en palace, en nous donnant un compte détaillé des tarifs astronomiques de ces hôtels de luxe, en nous fournissant avec soin les adresses détaillées des meilleurs restaurants (c'est un connaisseur !). Pour les « vannes », Scott Manson essaie de faire aussi bien que Bernie (imitant le Marlowe de Chandler) mais ce n'est pas bien brillant !
Quant au suspens du « thriller » il repose sur le subterfuge traditionnel (et banal) des faux jumeaux.
La seule chose vraiment remarquable dans ce roman c'est l'érudition de l'auteur en matière de Football. Encore faut-il précisément remarquer son mépris profond pour ces jeunes vedettes surpayées, capricieuses, roulant en Lamborghinis. Pour la plupart, i leur attribue des pseudonymes. L'auteur est plus prudent et parfois flagorneur quand il s'agit de vedettes effectives, comme Beckam, Messi, Ronaldo ou Zidane. On le comprend !
Cette érudition semble suffire à un certain nombre de critiques, probablement amateurs du ballon rond. Peut-être est-ce précisément l'intention de l'auteur de montrer la vulgarité et la déliquescence de ce milieu pourri par l'argent, et qu'il semble bien connaître. de ce point de vue il a bien raison.
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