AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de gouelan


Sur l'île de Sein, petit tas de cailloux improbable, vulnérable mais insubmersible, Emma et son fils Camille débarquent pour deux longs mois de vacances. Comme l'île, ils sont fragiles, un peu fracassés, à l'image des vagues qui se jettent sur la digue. Camille est un enfant doué et sensible ; « il boit le monde…éponge sans filtre. » Face à cet enfant différent, exténuant et indomptable, Emma est désemparée.

L'écriture est pleine de poésie et d'émotion. On tombe sous le charme de cette île qu'il faut savoir aimer, de ses habitants si généreux. Ils sont façonnés à l'image de cette île qu'ils vénèrent et dont ils ne pourraient se passer. Ils ont le coeur large ;
« Moi j'ai plutôt le coeur large. A force de vivre dans l'île, sûrement. le large, chez nous, il est partout. »

Pour Emma, c'est l'occasion de se reconstruire, de ne pas manquer la chance d'être soi, de laisser ses ailes se déployer. Pour Camille c'est le lieu unique pour faire découvrir à sa maman la richesse qu'il a au fond de lui, montrer que derrière sa différence se cachent un trésor de tendresse et un don inestimable. Un trésor comme en rêvent les Sénans.

C'est une magnifique histoire, pleine d'espoir. Des chemins qui se croisent en un lieu qui fait rêver. Des personnages bien ancrés, qui résistent au tumulte de la vie, semant des éclats de tendresse. Comme leur île du bout du monde, éclat de terre miraculeux face aux tempêtes de l'océan. Et comme le phare qui lance trois éclats toutes les vingt secondes.
Commenter  J’apprécie          603



Ont apprécié cette critique (37)voir plus




{* *}