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Critique de Asterios


Il y a les armées visibles, celles qui portent l'uniforme et avancent avec fracas, celles qui font claquer les bottes pour effrayer l'ennemi, les armées entrainée à briser, à tuer.

Et puis il y a les armées invisibles, les armées d'anonymes, toujours cachées qui glissent dans la pénombre, rasent les murs, se terrent au fond des campagnes et dont les noms disparaissent et échappent à la mémoire. Les Monsieur, les Madames tout le monde aux multiples visage perdus dans la foule, noyés dans le nombre.
Pour eux, le risque est quotidien et permanent et ce risque ils le connaissent, ils vivent avec car ils savent que dès l'instant où ils s'installent dans la résistance leur vie est menacée ainsi que celle de toute leur famille. Pourtant, ils sont tous plus ordinaires les uns que les autres et bien souvent semblent ne pas mesurer les dangers qu'ils prennent.

Dans cet ouvrage écrit en pleine guerre, de multiples portraits défilent sous le paysage de l'occupation française. Il y a de la gravité et de l'insouciance dans cette armée improvisée qui doit apprendre a se dissimuler. C'est une partie de cette réalité qui est retracée par Joseph Kessel de manière tout à fait précise, dans toute sa terrible froideur mais aussi dans toute son humanité en nous infiltrant dans un réseau de la résistance. Il nous laisse entrevoir le coeur de l'hydre, les règles qui la régissent, son fonctionnement mais aussi tout ce qui questionne ses hommes et ses femmes dont l'espoir d'un monde libre anime les actes jusqu'au dernier souffle.
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