AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de InstinctPolaire


Livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique. Je remercie les trois ours, Pierre Krause et les éditions des Presses Universitaires de France pour leur confiance.

" Citius, Altius, Fortius ". Qu'espérait Pierre de Fredy, Baron de Coubertin en faisant renaître de ses cendres la tradition antique de confrontations sportives ? Certes, le développement d'une éducation par le sport et l'éclosion d'une volonté humaniste et universaliste d'affrontements pacifiques. Certes le couronnement d'athlètes d'exception qui pourraient rivaliser avec les héros hellènes restant dans l'histoire. Mais pensaient-ils que L Histoire retiendrait aussi les histoires de tous ces compétiteurs, de tout ces participants qui parfois ne ramenèrent pas la gloire dans leur pays ?
C'est aller au-delà des performances et des images traditionnelles que nous conduit ce livre. Ainsi constate-t-on avec étonnement le caractère misogyne et colonialiste du célèbre baron. Ainsi revient-on sur la mascarade des " journées anthropologiques ", mettant en concurrence des hommes de couleur prétendus sous-civilisés aux jeux de Saint Louis en 1904. Ainsi parle-t-on de dopage et de corruption, de fin de l'amateurisme. Et bien entendu de la portée des jeux de 1936 à Berlin.
Mais aussi y découvre-t-on l'amitié durant ces même jeux entre un athlète noir quatre fois couronné – Jesse Owens – et son adversaire allemand Carl Ludwig Long. de la perfection faite gymnaste grâce à Nadia Comaneci – 1976 ; Montréal. du fait qu'un fils peut honorer son père en remportant le titre olympique pour lequel le second avait refusé de concourir pour assister à la naissance du premier : Frank et Bill Havens. du fait que la solidarité des gens de voile peut faire perdre une médaille d'or mais se voir honorer par le premier trophée du fair-play – Les frères Kräll ; 1964 Tokyo. Et qu'on peut être baron et gagner sous un double nom d'emprunt le tire olympique... en littérature sportive – Pierre de Coubertin ; 1924 Paris.
Certaines de ces histoires sont connues : Alain Mimoun et le marathon de Melbourne en 1956. Les sauts de 1968 : Beamon et Fosbury. Mais même ces histoires méritent d'être contées. Elles le sont dans un style incisif et précis comme un quotidien sportif du matin. Écrites par un journaliste sévissant dans un célèbre quotidien du soir.
Commenter  J’apprécie          80



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}