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Critique de Catherinedenanc


Nous sommes dans les années 60, dans une Algérie qui sort douloureusement de l'administration française et qui se cherche.
Nous faisons la connaissance du héros de ce roman, un instituteur, un lettré, Adem Naït-Gacem, alors que son épouse en pleurs lui apprend qu'elle le quitte, pour rejoindre son amant. Il n'a rien vu venir, considérant sa femme comme acquise une bonne fois pour toute en l'ayant épousée. Ce choc le plonge dans un profond désarroi qui le mène à abandonner sa vie. Il se retrouve clochard, sur les routes et les chemins du Sahara où il rencontre beaucoup de congénères qui ont fait le même choix pour diverses raisons, mais qui sont heureux de ce que leur apporte cette vie difficile. Alors qu'Adem est un héros très antipathique, orgueilleux, méprisant, rejetant toutes les tentatives d'aide des personnes bienveillantes rencontrées sur son chemin, il reste muet sur les raisons qui l'ont poussé à prendre la route, drapé dans un mutisme buté.
Tout au long du roman le héros ne se remet jamais en question, il se considère comme une victime et en veut au monde entier, haïssant l'humanité compatissante qui pourtant le soigne, le nourrit, le réconforte, l'accueil de bon coeur. Il n'a que mépris pour elle, faisant mine de ne pas l'écouter, il reste fermé aux demandes d'amitié ou même seulement d'écoute. Jusqu'au jour où une femme magnifique, épouse fidèle d'un agriculteur handicapé après avoir sauté sur une mine, éveille ses sens endormis. Ce couple persécuté par le tyran local voulant s'approprier leur ferme, lui offre l'hospitalité contre la rédaction d'une lettre.
Je ne comprends pas le parallèle entre Adem et Don Quichotte qu'évoque la couverture du roman, à part l'errance et les rencontres hasardeuses. Adem n'a aucun idéal, aucune noblesse dans ses attitudes, il est au contraire d'un égoïsme crasse. A des préoccupations primaires et contingentes. Pose un regard désincarné sur les personnages merveilleux qui croisent sa vie d'errance. La place des femmes dans cette société est lointainement évoquée, le lecteur se demande si c'est dû à l'époque dans laquelle se situe le roman …
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