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Critique de chris973


L'histoire débute en 1963, un an après l'indépendance. Adem est instituteur non loin de Blida, au sud-ouest d'Alger. Un soir, au retour de sa journée de travail, il trouve dans son entrée une valise. C'est celle de sa femme qui lui indique qu'elle le quitte. Coup de massue ! Cela ne peut pas lui arriver à lui, intolérable, inimaginable, La colère est là : il la gifle ! C'est la première fois mais ce sera aussi la dernière car elle saisit sa valise et part vers l'autre qu'elle aime.
Absurde direz-vous, et si Adem était un Meursault contemporain ? Pas de révolte ? Adem se jette dans l'alcool. Quelques jours plus tard il démissionne de son poste et décide de tout quitter et de partir sur les chemins tel un chemineau. Que va-t-il chercher ? un sens à sa vie, au monde, alors qu'il ne fait pas attention au monde qui l'entoure !
Sur sa route il va faire de nombreuses rencontres, souvent providentielles ; ainsi un jour il tombe dans un coma éthylique et se réveille dans un établissement psychiatrique. Adem ne prête pas attention aux gens qui l'entourent et veulent lui venir en aide. Ainsi il en ira de même pour un boutiquier, musulman, pratiquant qui l'héberge, ou un chef de chantier, et Mika, un homme de petite taille qui lui n'a pas été aidé par la nature. de belles rencontres mais Adem ne verra pas ce qu'elles peuvent apporter à son existence.
Les aventures de Adem ne sont pas picaresques car Adem n'est pas don Quichotte ! le « chevalier à la triste figure » est plein d'empathie, altruiste et ne pense qu'à faire le bonheur de sa Dulcinée. Adem ne pense qu'à lui.
En dernier lieu, il échoue dans une vieille ferme, tenue par un couple dont le mari est en fauteuil roulant (il a sauté sur une mine) Contre toute attente il tombe passionnément amoureux de cette femme qui elle aussi va le rejeter. « Tu ne convoiteras pas la femme de ton voisin » pourrait être la morale. . Toujours aussi aveugle aux autres, Adem fonce à sa perte …
J'ai aimé lire ce livre ; j'adore la langue française telle que la pratique Khadra.
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