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Critique de Isacom


Embarquez-vous vers une Australie et une Nouvelle-Zélande, où les Européens n'occupent encore que quelques minuscules stations côtières. Nous sommes au 19ème siècle.
La rescapée du titre (en anglais, plutôt "L'épouse captive") s'appelle Betty Guard. Elle a été kidnappée avec ses deux petits enfants par les Maori, puis délivrée par l'armée britannique quelques mois plus tard. de retour à Sydney, elle est d'abord accueillie chaleureusement par la bonne société, mais... la suspicion naît puis grandit autour d'elle.
D'abord, Betty est une "mauvaise victime" : enfant pauvre, élevée par sa grand-mère du fait de parents défaillants, elle est devenue toute jeune, la femme d'un baleinier riche, mais ancien convict (un prisonnier : encore qu'on pouvait se retrouver aux antipodes pour le vol d'une couverture, la justice britannique n'était pas tendre.)
Et puis cette mauvaise victime ne donne pas l'impression d'être suffisamment traumatisée : elle sort, elle fait ses courses dans les magasins habituels, au lieu de se terrer de honte chez elle.
Car bien sûr, la question qui émoustille tout le monde, c'est : que lui a-t-on fait chez les Maori ?
Une partie du roman est le journal du mari outragé, une autre, en parallèle, le récit que fait Betty à Adie son ancienne institutrice (qui, elle aussi, espère des détails croustillants). Il y a aussi des lettres et diverses sources, c'est très habilement construit. Plusieurs personnages secondaires se révèlent intéressants également.
Il faut attendre la dernière partie du roman pour découvrir "Ce qui s'est passé".
Et du point de vue maori, c'est une tragédie. C'est à une guerre coloniale que Betty a servi de prétexte. Et Betty le sait, elle qui décrit avec tendresse la solidarité qu'elle a rencontrée auprès des femmes maori.
C'est un très beau roman historique, et un portrait de femme assez exceptionnel.
Traduction parfaite de Stéphane Camille.
Challenge Globe-Trotter (Nouvelle-Zélande)
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