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Critique de JacobBenayoune


Comment l'autre (européen surtout) voit notre langue et notre littérature arabes ? Quel était le statut de ces deux autrefois et aujourd'hui ? Voilà peut-être les deux questions majeures qu'on retrouve dans cet essai. Je dis "peut-être" car je ne veux pas limiter toute la profondeur et la diversité de ce livre à ces deux questions ni orienter le lecteur dans un sens unique.

Kilito nous mène dans son raisonnement, qu'il construit de la manière la plus simple et plaisante possible, en interrogeant les oeuvres de certains grands écrivains et voyageurs arabes comme Averroès, Al Jahiz ou Ibn Battûta. Il traite de la difficulté de parler deux langues avec la même perfection et comment les deux se disputent la place de favorite ; de la difficulté à présenter à un public européen le genre proprement arabe des Séances et de la tentation de les comparer au roman picaresque; du rôle que joua Averroès dans la présentation des oeuvres d'Aristote et de la méprise de la traduction des mots comédie et tragédie; du tournant qui a ranimé la littérature arabe au XIXe siècle en se dégageant de la Maqama (Séances) pour adopter le roman; de la difficulté à traduire la poésie arabe qui perd sa valeur dans d'autres langues ; de la relation entre le monde arabe et l'Europe dans les siècles passées et cette admiration méfiante des voyageurs arabes ; mais aussi de la colère qu'on a à voir un étranger parler couramment notre langue.
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