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EAN : 9782742772452
108 pages
Actes Sud (30/01/2008)
3.17/5   3 notes
Résumé :
Ce livre traite de la difficulté de parler deux langues avec la même perfection et comment les deux se disputent la place de favorite ; de la difficulté à présenter à un public européen le genre proprement arabe des Séances et de la tentation de les comparer au roman picaresque; du rôle que joua Averroès dans la présentation des oeuvres d'Aristote et de la méprise de la traduction des mots comédie et tragédie; du tournant qui a ranimé la littérature arabe au XIXe si... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Comment l'autre (européen surtout) voit notre langue et notre littérature arabes ? Quel était le statut de ces deux autrefois et aujourd'hui ? Voilà peut-être les deux questions majeures qu'on retrouve dans cet essai. Je dis "peut-être" car je ne veux pas limiter toute la profondeur et la diversité de ce livre à ces deux questions ni orienter le lecteur dans un sens unique.

Kilito nous mène dans son raisonnement, qu'il construit de la manière la plus simple et plaisante possible, en interrogeant les oeuvres de certains grands écrivains et voyageurs arabes comme Averroès, Al Jahiz ou Ibn Battûta. Il traite de la difficulté de parler deux langues avec la même perfection et comment les deux se disputent la place de favorite ; de la difficulté à présenter à un public européen le genre proprement arabe des Séances et de la tentation de les comparer au roman picaresque; du rôle que joua Averroès dans la présentation des oeuvres d'Aristote et de la méprise de la traduction des mots comédie et tragédie; du tournant qui a ranimé la littérature arabe au XIXe siècle en se dégageant de la Maqama (Séances) pour adopter le roman; de la difficulté à traduire la poésie arabe qui perd sa valeur dans d'autres langues ; de la relation entre le monde arabe et l'Europe dans les siècles passées et cette admiration méfiante des voyageurs arabes ; mais aussi de la colère qu'on a à voir un étranger parler couramment notre langue.
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Un titre paradoxal pour un livre qui pose la question de l'identité à travers le multiculturalisme de ceux qui s'expriment dans plusieurs langues.

Le Français est connu pour sa peine à apprendre d'autres langues, mais par bonheur certains enfants ont la chance d'entendre dès le berceau une deuxième et même une troisième langue "maternelle". Au-delà de l'agilité langagière, ils acquièrent aussi une richesse inestimable: le respect de l'autre, de sa culture, de son histoire, de ses idées, de sa religion, car on ne peut se renier soi-même si on s'est nourri de la diversité.

Si Dieu a voulu punir les hommes en les empêchant de se comprendre, chacun de nous peut faire s'écrouler la Tour de Babel en apprenant les mots de l'autre.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Qui est celui qui peut être à l'abri de l'erreur lorsqu'il discute longuement les erreurs de ses prédécesseurs?
(trad. personnelle)
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