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Critique de Marylou26


« Quand j'étais chez-moi, dans la maison de mes parents, je faisais la liste de toutes les choses dont j'étais certaine qu'elles ne me suivraient pas si je devais traverser le vaste océan qui s'étendait devant moi. Je pensais qu'un simple changement de lieu bannirait à jamais de ma vie ce que je méprisais le plus. Mais ça ne devait pas se passer ainsi. Au fur et à mesure que chaque journée se déroulait devant moi, je voyais la similitude en chaque chose; je voyais le présent prendre une forme: la forme de mon passé. » (p. 91-92) La narratrice est une jeune Antillaise de dix-neuf ans. Elle a quitté son île et sa famille, en particulier sa mère, pour venir travailler comme jeune fille au pair chez un couple new-yorkais aisé qui a quatre petites filles. Lorsqu'elle arrive, c'est le choc des cultures et une grande colère l'habite envers ses origines, ce qui se manifeste par du rejet envers toute figure parentale. le roman, pour une grande part autobiographique pour ce que j'ai pu lire sur internet, évoque le post-colonialisme, l'immigration, mais surtout le thème de la séparation d'avec la mère, élément central permettant à l'auteure de parler de la quête d'identité de son personnage qui, s'étant sentie trahie par sa mère, rompt les amarres d'avec son enfance de façon un peu radicale. J'ai pris grand plaisir à découvrir et la plume de Jamaïcain Kincaid, et cette Lucy, si habitée par sa recherche d'intégrité, qui fait preuve d'une acuité et d'un cynisme mordant, ce qui la rend attachante finalement, alors qu'elle-même se tient à distance des autres.
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