La narratrice de
Grande couronne est une adolescente de la fin des années 1990. Elle regarde passer les RER en partance pour Paris pour oublier que sa famille se disloque.
Pour gagner de l'argent de poche, elle va rejoindre avec ses amies une organisation clandestine au collège, les « Magritte ».
Pour la rentrée littéraire, les éditions
Christian Bourgois publient l'excellent premier roman de
Salomé Kiner,
Grande Couronne.
Pour la petite histoire, il faut savoir que
Salomé Kiner, journaliste qui travaille pour des médias suisses, a fait parvenir directement par courrier son premier manuscrit à l'éditeur qui s'est empressé d'accepter de l'éditer
Grande couronne donne voix à une adolescente des années 1990, prête à tout pour s'extraire de sa vie banlieusarde terne, entre des parents qui se séparent et une envie de s'offrir des biens matériels difficiles à acquérir légalement
Cette gamine de 14 ans d'une cite pavillonnaire aussi attachante qu'agaçante est en révolte contre la terre entière et fantasme sa vie à coups de marques et de choses futiles mais qui ne semblent pas l'être pour elle
Ce roman d'apprentissage ne pourra que séduire les nostalgiques des années 1990, dans cette peinture sans fard d'une adolescence à vif, et d'une classe sociale en marge qui fait parfois penser à du
Virginie Despentes
Notre héroïne est animée d'une une énergie sans pareille et un humour qui fait mouche et entre découverte de la sexualité et apprentissage .
Dans ce récit brutal d'une jeune femme qui considère l'amoralité comme une manière d'être et même un véritable mode de survie, on est frappés par le
sens de la formule, l'acuité du regard sur les gens et les choses de
Salomé Kiner.
Belle surprise de cette rentrée littéraire,
Grande Couronne brille par cette plume trempée dans l'acide qui bouscule et bouleverse en même temps !
Lien :
http://www.baz-art.org/archi..