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3.58/5 (sur 305 notes)

Nationalité : France
Biographie :



Salomé Kiner est titulaire d’une maitrise de Lettres et diplômée du Centre de Formation des Journalistes de Paris (2009).

Après des débuts comme chroniqueuse littéraire chez arte.tv, elle participe en 2010 à la création d’une librairie numérique, Nabbu.

En 2013, elle part au Mexique sur les traces de Malcolm Lowry et s’offre une série de reportages (Islande, Taiwan, Sarajevo, Berlin, Nouvelle-Orléans) avant d’intégrer la matinale du Mouv’ (Radio France) où elle présente pendant un an "Les Lectures de Salomé Kiner".

Aujourd’hui basée en Suisse, elle partage son temps entre l’animation littéraire (salons du livre, rencontres, festivals) et les reportages pour la presse écrite.

Elle travaille notamment pour Le Temps et la RTS en Suisse et tient un blog, Palabres.

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Source : https://www.festivalvo-vf.com/salome-kiner/
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Durant l'automne 2022, Salome Kiner a accompagné les élèves de 3e 2 du collège Vieux-Port, à Marseille, dans l'écriture collective d'une nouvelle. Cette nouvelle est en lice pour la 5e saison du concours littéraire Des nouvelles des collégiens. La remise des prix aura lieu pendant la 7e édition du festival Oh les beaux jours ! (24-29 mai 2023). Lire les nouvelles du concours 2023 : https://ohlesbeauxjours.fr/des-nouvelles-des-collegiens/ma-classe-ecrit/ _____________________ le projet Des nouvelles des collégiens mené en collaboration avec l'Académie d'Aix-Marseille reçoit le soutien, en 2022-2023, de la Fondation de France @fondationfrance et de la Fondation La Poste @laposte. _____________________ Retrouvez Oh les beaux jours ! sur : acebook https://www.facebook.com/festivalohlesbeauxjours nstagram https://www.instagram.com/oh_les_beaux_jours witter https://twitter.com/festival_OLBJ eb http://ohlesbeauxjours.fr _____________________ Organisation et production : Des livres comme des idées, Marseille. Coordination du projet : Nina Chastel, Maïté Léal, Émilie Ortuno Réalisation vidéo : Manon Gary Graphisme, animation : Benoît Paqueteau © Des livres comme des idées, 2023 _____________________ #OhLesBeauxJours #OLBJ2023 #concourslittéraire #concoursdenouvelles #collège #collégiens #Littérature #littératurejeunesse #EAC #actionsculturelles #festival #Marseille #Istres #booktube #bookstagram #bookstories #livrestagram #lecture #livre #lire

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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Faire le parent tout seul c'est une vie pour personne.
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Mon problème, c'était les autres. Ça a toujours été les autres. Leurs yeux cireux de poissons morts sur vos mœurs particulières, la vénération des vies droites et la religion cathodique.
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Je n'étais pas born and raised, j'étais plutôt born erased : je venais d'une zone qui ne figurait pas sur les plans de métro, ni sur ceux du RER. Malgré tout je m'étais rapprochée de mon rêve, même si je longeais tous les jours les roulottes des prostituées du boulevard.
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J'attendais qu'elle aille aux toilettes pour me ruer dans le salon. Je ramassais les mouchoirs sales, les tasses ébréchées, le pilulier, la couverture Air France, je poussais les cendres dans l'âtre, retapais les oreillers et ouvrais les rideaux pour faire entrer le soleil : en octobre les premières feuilles tombent des arbres en tournoyant comme des hélices mais l'air est tiède et lumineux. Elle fermait tout en revenant. Quelque part, je crois qu'elle voulait disparaître, qu'elle ne voulait plus être mère, ni être humain. Cette existence ne l'intéressait plus.
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- La date de péremption c'est une arnaque du marketing, disait ma mère en fourrant son poison au fond de nos cartables.
Arnaque ou pas, je mangeais mon goûter cachée dans les toilettes. Pendant que mes camarades rouaient la porte à coup de poings, je m'empiffrais, les poches pleines de fruits secs, de biscuits au sésame, de Balisto dans les bons jours. C'était pas les goûters de ma mère qui me posaient problème. Il y en a même que j'aimais bien. Mon problème, c'était les autres. Ca a toujours été les autres. Leurs yeux cireux de poissons morts sur vos moeurs particulières, la vénération des vies droites et la religion cathodique. Leurs pères, premiers sur les courts de tennis, leurs mères, toutes assistantes de direction. Leurs virées à Auchan, les allées de gravier brossé, le papier peint relief, les casseroles en cuivre assorties, les doubles bols olives-noyaux. Et la moquette dans les chambres à coucher. Chez moi, j'avais du lino gris chiné. C'est plus facile à nettoyer, disait ma mère. Tu m'étonnes : même quand c'est propre, c'est sale.
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"J'adorais les langues étrangères, surtout l'anglais : j'avais une correspondante à Belfast et un boyfriend imaginaire avec lequel je m'entrainais dans le miroir en courant mon reflet de bave."
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Si je faisais comme je voulais, je ne serais pas obligée de subvenir à mes besoins en travaillant sur un parking. J’aurais la vie de Sarah Michelle Gellar, je combattrais les forces du mal à Sunnydale un jour, et le suivant je traînerais avec Ryan Phillipe sapée comme la marquise de Merteuil, même si la prof de français avait l’air de dire que dans le passé « libertines » c’est comme ça qu’on appelait les putes.
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Maupassant était venu sur terre pour me mettre un coup de pression. Il avait écrit La Parure pour me dire que j'avais eu tort de me lancer dans la prostitution dans le seul but de m'acheter des baskets, du maquillage et des CD.
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Ma mère devait préparer le dîner, je l'ai suivie à la cuisine. je lui ai récité les grands principes de la démocratie, elle avait l'air d'accord et satisfaite, j'ai saisi l'occasion pour lui faire part de mes projets professionnels, le tailleur Air France et les talons carrés. Elle est restée bouche bée, sa patate à la main, l'économe en suspens. Elle portait le même jean tous les jours : elle l'avait en trois exemplaires plus ou moins délavée selon leur ancienneté. un mouton de poussière s'était pris dans sa frange. ses racines grises pointaient sous la coloration que ma soeur lui posait à genoux dans la baignoire. Elle m'a toisée.
- Tu vas vraiment te choisir un métier en fonction d'une tenue ?
j'ai dit Bah oui, et je n'y voyais pas d'inconvénient. Elle n'a pas eu la force de me répondre. Je l'ai vu à ce mouvement de tête qu'elle a quand elle choisit de regarder au loin, de fixer un ailleurs imaginaire où elle n'est pas mère de famille nombreuse accablée par le poids des enfants. Elle a fini sa pomme de terre, en a repris une autre, j'ai observé ses mains blanchies par l'amidon et j'ai pensé qu'il n'y aurait jamais de tarmac ni d'épingle à chignon parce que je finirais ma vie cul nu sur un parking handicapés, regrettant dans ma solitude les jeans élimés de ma mère et l'odeur du tofu soyeux.
(p.42)
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J’ai planté un eucalyptus sur le tapis roulant des rêves de ma vie. J’ai appliqué les techniques que Chanelle m’avait enseignées pour pratiquer les gorges profondes. J’ai respiré par le nez. Calmement. Plusieurs fois. J’ai descendu la main plus bas, j’étais sèche comme le Sahara. J’ai respiré un peu plus fort, j’ai eu un premier haut-le-cœur, j’ai vu le costume Bouygues de Lionel. J’ai chassé les visions de Magritte en pensant à René, ses mains gantées de cuir sur la boîte à pizza. Avec l’odeur du fromage j’ai eu un second haut-le-cœur. Diane m’avait raconté qu’elle avait rencontré l’orgasme en écoutant la voix de Moos, Au nom de la rose, Mon amie la femme, Prête-moi ton corps, Pour écrire des choses. J’ai dessiné tout l’alphabet entre mes jambes. La nausée continuait. Sur le poster, on devinait la culotte de la ballerine sous le tulle blanc de son tutu. J’ai fixé l’affiche : les lettres de Casse-Noisette dansaient sous le ciel étoilé. J’ai abandonné ma séance.
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