AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Takalirsa


C'est un recueil de nouvelles qui se démarque des écrits habituels de l'auteur. Pas d'horreur ni de suspense, mais quatre histoires néanmoins saisissantes, même si j'aurais apprécié que les intrigues soient un peu plus condensées.
La première histoire est racontée par un pourvoyeur de prison qui donne un aperçu de la société carcérale et des drôles de demandes en marché noir du légendaire Andy Dufresne. On se demande longtemps où tout cela va nous mener… Les pièces du puzzle se mettent (très) lentement en place et on comprend pourquoi « tout a commencé avec le poster de Rita Hayworth », le titre faisant enfin sens (je ne vous donne pas celui de l'adaptation filmique pour ne pas vous spoiler).

La deuxième histoire est assez fascinante. On y voit la domination psychologique exercée par un gamin sur un vieux nazi qu'il a débusqué (« Il était le prisonnier de ce gamin »). Sauf que... non seulement Todd va se laisser déborder par son sentiment de puissance, mais il va réveiller la bestialité endormie de Dussander (quelle horreur la scène du chat dans le four!). Obnubilé par les anecdotes du vieux qui a dirigé un camp d'extermination (« Il voulait tout savoir… tous les trucs juteux »), le jeune garçon fait des cauchemars et ses notes s'effondrent. Commence alors une spirale de mensonges, de chantage et de manipulation qui pousse Todd à commettre des actes de plus en plus atroces (« Un élève doué… mais peut-être autrement que sa mère le pensait »)… C'est comme s'il avait été contaminé par le mal habitant le vieux nazi.

Je connaissais la troisième nouvelle pour avoir vu son adaptation filmique (« Stand by me »). C'est d'ailleurs ce film qui m'a amenée à découvrir le recueil. C'est une aventure initiatique marquant la fin de l'enfance. On retrouve la même ambiance dans les deux versions, mélange de tension / excitation liées à l'expédition, et de nostalgie, celle d'une innocence révolue.

La dernière nouvelle m'a fait penser au « Club des veufs noirs » d'Asimov. Ce sont des réunions entre hommes notables (avocats, médecins), où l'on se raconte des histoires incroyables et pourtant authentiques autour d'un bon verre. Celle de McCarron, « La méthode respiratoire » qu'il fut l'un des premiers gynécologues à conseiller aux femmes enceintes pour faciliter l'accouchement, revêt une dimension surnaturelle inattendue…
Pour autant, ce recueil ne figurera pas dans mon top Stephen King.
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}