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Critique de meeva


Quatre nouvelles dans ce recueil :

Rita Hayworth et la Rédemption de Shawshank :
Excellent !
Le narrateur Red a un phrasé très agréable à suivre.
Le personnage principal Andy Dufresnes est impeccable, juste un peu énigmatique. Il semble planer, un peu comme un ange, au-dessus de toutes les horreurs de la prison.
Il y a une histoire, même du suspense mais pas de fantastique, pas d'effusion d'horreur.
Par contre, l'atmosphère de la prison qui est décrite, les rapports entre les prisonniers et entre les gardiens et les prisonniers rend bien compte de l'horreur du système carcéral.


Je signale une adaptation au cinéma de cette nouvelle sous le titre Les évadés, par Frank Darabont en 1994, avec Tim Robbins et Morgan Freeman respectivement dans le rôle principal et le rôle du narrateur.
J'ai vu le film (de nombreuses fois) avant de lire le livre. Et je trouve, une fois n'est pas coutume, que l'adaptation est excellente elle-aussi :

De nombreux passages sont repris textuellement ; à la lecture de la nouvelle, plusieurs fois j'entendais la voix de Morgan Freeman, d'où peut-être mon impression d'un phrasé particulier.

Les modifications que j'ai remarquées me semblent donner encore plus de force à l'histoire ou au message ;
par exemple, ce qu'il advient du bibliothécaire lorsqu'il sort de prison ;
ou encore comment Andy est débarrassé des « chiennes » ;
la présence plus importante du gardien Hadley ;
ce qu'il advient du jeune détenu Tommy ;
le dernier matin qui est décrit dans la prison ;
le développement bien plus important dans le film de la dernière action d'Andy ;
et même le sort réservé au directeur de la prison, qui s'est fait berné par Andy (ce qui n'est pas le cas dans la nouvelle).
Finalement le film me semble plus soigné que la nouvelle.
Cela dit, je n'ai pas été déçue de lire cette nouvelle, même en connaissant déjà l'histoire, mais cela m'a donné furieusement envie de revoir le film.

Stephen King s'attarde pas mal sur l'idée de réhabilitation : Red est une personne importante dans la prison mais il sait qu'une fois sorti, il ne sera plus rien.
Cette idée m'avait marquée dans Les anges meurent de nos blessures, de Yasmina Khadra : un des personnages dit qu'il a vu un caïd se faire rabrouer par un simple guichetier français (quelque chose dans ce genre-là).
Un raté peut être quelqu'un qui a réussi dans un autre milieu que le nôtre, avec d'autres valeurs que les nôtres. Et quand nos marmots virent mal, il ne faudrait pas oublier de leur garder un peu de respect.


Un élève doué :
Des personnages à la psychologie bien dérangeante, bonne nouvelle, une fin un peu brutale peut-être.


Le corps :
Ah ! J'ai aimé la bande de gamins des Cités d'Or, j'ai aimé la bande de gamins de Çà, j'ai aimé la bande gamins de cette nouvelle.
Là encore quelques réflexions sur les chances de réussite qu'on laisse à certains gamins, qui ne viennent pas des bonnes familles…


La méthode respiratoire :
Non là je dois dire que celle-ci m'a complètement échappée ; pas vu l'intérêt, voire même pas compris…

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