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Critique de Aloysius3993


« La fente s'ouvre et la tablette coulisse, chargée d'une tortue en chocolat petite mais parfaite, sa coquille une merveille de gravure. »
Fruit défendu, mythe de Pandore ou un peu des deux, on ne sait pas exactement la contrepartie de la mystérieuse boîte à boutons dont Gwendy se voit confier la responsabilité par Monsieur Farris au début de la nouvelle. C'est l'aspect mystérieux de la boîte qui m'a principalement attiré dans le récit. L'objet assez atypique dont on ne connait pas bien la fonctionnalité mais qui possède un charme particulier et attise la curiosité …
Le récit reste synthétique par sa forme de novella et joue sur les déductions du lecteur, sur ce qu'il le laisse imaginer, lui suggère plus qu'il ne le dit réellement. Finalement, les auteurs nous laissent créer presque notre propre histoire avec nos interprétations. Personne n'a jamais strictement la même visualisation mentale d'un récit. Les versions que nous nous créons peuvent différer d'un chouïa mais ici le phénomène est accentué en laissant volontairement des blancs sur certains éléments. Nous sommes avec Gwendy et n'en savons pas beaucoup plus ! La fin nous laissera avec des questions sur ce qu'il s'est réellement passé, sur les responsabilités de chacun dans cette histoire.
Si l'histoire reste floue, le message délivré par les auteurs est quant à lui bien clair. Malgré le fait de ne pas savoir exactement qui est responsable de quoi, c'est notre conscience qui nous sauve. En effet, Gwendy par ses bonnes actions et son dévouement face à la boîte à boutons peux se garantir une tranquillité d'esprit. A contrario, sa curiosité l'entrainera dans un évènement dont elle ne saura jamais vraiment si elle en est la cause … Commence alors le tourment…
Cette boîte pose également le problème de la détention unique du pouvoir. Malgré toute sa bonne volonté, Gwendy n'est as à l'abri d'un état d'âme. Ainsi, on comprend métaphoriquement qu'une seule personne responsable du bouton rouge n'est pas forcément viable… D'autant plus si il s'agit d'une personne avec de mauvaises intentions…
Pour parler de l'écriture de ces deux auteurs, on reconnait la simplicité des récits de King qui en font des lectures fluides et addictives. le format de la novella force le texte à prendre l'apparence d'un conte avec une morale assez accessible. Ne connaissant pas beaucoup le second auteur, je ne perçois pas sa plume dans le récit…
Je n'ai pas forcément eu d'attachement pour les personnages, ce qui n'est pas forcément recherché et indispensable dans ce format court. King reprend cependant un de ses thèmes favoris dans ce court récit : le passage de l'adolescence à l'âge adulte.
Une superbe novella fantastique plutôt qu'horrifique comme King nous en parsème parfois dans ses écrits. J'ai retrouvé plus une part de son roman « Joyland » dans ce récit, avec une atmosphère particulière, que de l'horreur. On sent presque l'odeur de bois d'acajou mélangée à celle du chocolat en fin de lecture…
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