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Critique de CasusBelli


Troisième nouvelle du recueil "Différentes saisons", "Le corps" nous plonge dans un récit nostalgique dont on peut se demander s'il n'aurait pas un "je ne sais quoi" d'autobiographique, le cadre sera une fois de plus la petite ville de Castle Rock, dans le Maine.
Nous allons passer un week-end avec Chris, Teddy, Vern et Gordie le narrateur, quatre copains, quatre "galopins", ils ont douze ans, l'âge de la préadolescence, la période où l'on teste son courage à la moindre occasion, bien avant de commencer à s'intéresser aux filles.
Et de courage il va en être question dans cette aventure qui va commencer comme elles commencent toutes à cet âge là, "t'es pas cap !, allez, on ne se dégonfle pas !". Vern a entendu son grand frère parler d'un corp d'enfant trouvé le long de la voix ferrée à quelques kilomètres de là, un corps que les "grands" ne veulent pas signaler car ils ne veulent pas d'ennui avec la justice. Pour nos amis, il s'agit d'un défi impossible à refuser, le frisson de l'aventure va primer, ils veulent à tout prix voir "le corps".
J'ai trouvé cette virée très juste tant dans le ton que dans l'esprit, il m'est revenu en mémoire quelques souvenirs de cabane dans un terrain vague et quelques excursions hors de notre quartier qui étaient autant d'aventures pour les risque-tout que nous étions alors.
Une fois encore nous allons rester dans le concret et à l'écart du fantastique, un récit au rythme étrange et saupoudré de digressions, histoire de faire connaissance avec nos jeunes amis, oui, le narrateur prend son temps et ce n'est pas gênant. Il va quand même y avoir pas mal de péripéties lors de cette excursion, pas mal de stress et d'occasions de se faire peur, certains moments sont d'une belle intensité.
J'avoue à ma grande honte avoir été pris d'un fou rire à l'évocation du concours annuel de mangeur de tarte, un grand moment de littérature où le talent de l'auteur fait des merveilles pour décrire une scène comme si vous y étiez.
Pour conclure, il s'agit cette fois encore d'un très bon moment de lecture que je qualifierai presque d'intimiste, un hymne à la camaraderie et à la fraternité, de ceux que peut susciter l'appartenance à une bande, avec ses codes et sa solidarité entre potes.
Un King encore une fois au niveau, une grosse nouvelle au format petit roman.
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