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Critique de meeva


meeva
15 septembre 2014
Peter, Brieuc, Maël, Enzo, Jicky, Romane, Leeloo, Emilie, Elsa, Zoé se rejoignaient au fur et à mesure de leur arrivée, souvent déposés en voiture par leurs parents, à quelques mètres de la grille du collège.

Leurs parents osaient encore, pour la plupart, échanger un bisou avec eux avant qu'ils ne sortent de la voiture. Puis ils les regardaient s'éloigner non sans quelque inquiétude. Ils étaient les mieux placés pour remarquer en eux un changement, mais ils se rendaient compte qu'ils ne pouvaient que l'imaginer et pas vraiment le constater, puisqu'ils ne pouvaient accéder au coeur du lieu qui initiait ce changement, le collège à n'en pas douter.


Peter se mettait à parler de manière tout à fait vulgaire, à faire toujours des blagues à deux balles mais la plupart, en plus, bien grasses.

Chose étrange, cet humour, plus que douteux, avait le plus grand effet sur Romane et Leeloo, pourtant petites filles sages à la maison, qui devant lui se mettaient à rire comme des dindes et derrière lui continuaient à rire comme des dindes.

Brieuc perdait son sourire et sa joie de vivre et devenait complètement passif, attendant que les heures passent, sauf quand en de rares occasions il se laissait aller à participer aux blagues des autres élèves.

Emilie choisissait toujours les jupes les plus courtes et se peinturlurait de maquillage alors que le week-end elle restait plutôt décontractée aimant les promenades dans la nature et les activités sportives.

Elsa était calme à la maison mais devenait un vrai moulin à paroles en classe, avec ses camarades, même isolée elle arrivait encore à bavarder.

Zoé, en général respectueuse des adultes, ne pouvait s'empêcher de leur répondre, la plupart du temps avec insolence, dès qu'elle était à l'intérieur du collège.

Maël et Enzo, pas vraiment téméraires dans la vie de tous les jours, ne ratait pas une occasion de faire des idioties, comme mettre des kleenex dans la capuche de leur voisin de devant, lancer des boulettes, quitte à se faire prendre.

Enfin, Jicky, garçon d'habitude intelligent et réfléchi, pouvait devenir complètement idiot en faisant une connerie comme se planter son compas dans la main en jouant avec.


Ce phénomène irradiait dans tout l'établissement mais il semblait parfois bien plus fort. le principal, qui menait son enquête par des observations poussées – écouter derrière les portes des salles de classe le niveau sonore – trouva rapidement ce qui semblait être le coeur du problème : monsieur T., professeur de SVT vieux mais débutant, avec qui les élèves semblaient bien au maximum de leur transformation.

Peter et Enzo, relayés au fond de la classe pour ne pas « perturber » leurs camarades, jouaient à la guerre des étoiles avec leurs règles.

Jicky, certes encouragé par ses camarades, était sorti par la fenêtre quand monsieur T. avait le dos tourné pour revenir frappé à la porte : rire général devant l'air ahuri de monsieur T. qui avait fait l'appel quelques minutes plus tôt.

Romane refusait de sortir ses affaires, refusait de répondre, refusait de changer de place et refusait de sortir de la classe, encouragée par ses camarades dont la plupart s'étaient levés, certains allant même jusqu'à se mettre debout sur leur chaise.

L'ensemble des élèves ou presque, à commencer par Zoé qui en avait eu l'idée, avait déroulé un rouleau de scotch tout autour des tables de la salle pour faire une barrière empêchant monsieur T. de s'approcher d'eux.

Leeloo avait introduit une vraie grenouille, bien vivante, le jour où ils devaient en disséquer, espérant faire une belle frayeur à monsieur T et se payer sa tête, ce qui fut réussi.

L'ensemble des élèves savait bien sûr communiquer par simple transmission de pensées, se mettre à tousser à tour de rôle dès que monsieur T. ouvrait la bouche, se mettre à « tipper » dès qu'ils étaient interrogés, se mettre à « bourdonner » dès qu'il y avait le silence…

Cette transformation est lente, mais est-elle inéluctable ? Est-elle inexorable ? Est-elle irrémédiable ? Et quel est l'avenir de monsieur T. ?


Que de suspense après ce tome 2, qui me confirme que je dois apprécier l'écriture de Stephen King, car j'ai bien aimé et je n'ai pas trouvé ça long… mais il est vrai que ce n'est pas fini. Chouette !



Quelques paroles en plus :
« Je veux vous parler de l'arme de demain
Enfantée du monde elle en sera la fin
Je veux vous parler… de moi… de vous
Je vois à l'intérieur des images, des couleurs
Qui ne sont pas à moi qui parfois me font peur
Sensations… qui peuvent me rendre fou
Nos sens sont nos fils, nous pauvres marionnettes
Nos sens sont le chemin qui mène droit a nos têtes

La bombe humaine
Tu la tiens dans ta main
Tu as l'détonateur
Juste a cote du coeur
La bombe humaine
C'est toi elle t'appartient
Si tu laisses quelqu'un
Prendre en main ton destin
C'est la fin, la fin […] »

(Extrait de « la bombe humaine », Téléphone)
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