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Critique de JohnnyBlaze


Je ne sais pas trop comment je me sens après avoir lu cette BD. Je ne connaissais pas du tout ce personnage de l'univers DC avant de commencer, au point où même après avoir débuté les premiers numéros du tome, je pensais que ce personnage était nouveau et qu'il n'avait été inventé que pour ce "one shot". Mais non, Mister Miracle est bel et bien un super-héros existant de l'univers DC, et ce, depuis des décennies. Un personnage un peu particulier quand on y pense ! "Le maître de l'évasion"... un Dieu qui vit une existence normale dans notre monde et donne des spectacles d'évasion pour vivre... bizarre. Je l'ai lu car, dans le monde des comics, beaucoup en parlent comme étant un chef d'oeuvre. J'avais donc beaucoup de curiosité.

Bref, je pense qu'il y a énormément d'analogies tout au long de l'histoire sur le sujet de la dépression et pour être honnête, c'est le résumé de l'arrière qui me l'a dit. Sinon, je ne pense pas que j'aurais compris. J'ai donc débuté ma lecture avec le mot "dépression" en tête et c'est là que j'y ai fait un peu tous les liens, même si certains ne sont pas très clairs pour moi.

Voici quelques-unes de mes théories et compréhensions, et attention, car si vous ne l'avez pas lu, ces passages pourraient vous SPOILER. Je ne suis pas non plus un expert en dépression et n'en ai jamais vécu une moi-même, donc ceci ne sont que mes impressions.

Je pense que Darkseid représente la dépression tout au long de l'histoire, et les mots "Darkseid est" reviennent tout le temps pour montrer que cette pensée reste toujours dans la tête des dépressifs. Ils n'y échappent pas. Parlant d'echappatoire, Scott Free dit toujours des phrases comme "j'ai essayé de m'échapper" ou "je voulais m'échapper", voulant dire qu'il essaye de quitter soit ce monde, soit ses pensées noires. Les aller-retours fréquents entre le monde qu'ils appellent "l'enfer" et notre monde montre aussi, j'imagine, comment un dépressif peut toujours passer du jour à la nuit et du bonheur au malheur dans sa vie.

Une scène aussi m'a semblée assez explicite sur le sujet de la dépression : au chapitre 4, lorsqu'il parle à son "faux frère" chez lui et que celui-ci lui pose des questions telles que : "La haine ta poussé à vouloir te suicider", "tu n'es que haine", "tu hais la vie" et "tu te hais", ce à quoi Scott répond "vrai". La haine constante envers ce monde et envers soi-même doit probablement être une des caractéristiques typiques d'un depressif.

Le fait qu'il ai tué Darkseid à la fin et qu'il a finalement décidé de mener une vie normale avec sa femme et ses enfants, veut dire qu'il a réussi à échapper aux pensées suicidaires, mais lorsque Darkseid réapparaît sur son sofa, ça peut vouloir dire qu'on ne peut jamais vraiment y échapper et que ces pensées seront toujours avec nous...

Je ne comprenais pas très bien non plus pourquoi, des fois, l'image se floutait, comme une vielle télé qui n'a pas une bonne réception. Ça peut peut-être vouloir dire qu'il n'a jamais l'impression qu'il est dans le monde réel ? Qu'il a toujours l'impression que ce qu'il vit est faux ? Cet aspect n'est pas clair pour moi.

Ça m'a un peu fait penser au film "Annihilation" avec Natalie Portman, qui sous une histoire fantastique, émet plein d'analogies sur l'autodestruction humaine, les erreurs, la dépression et comment on s'en sort.

Ici, je pense que c'est la même chose, même si j'ai eu du mal des fois à faire les liens.

Le dessin de Mitch Gerards est très beau et on voit qu'il s'est amélioré depuis son run sur le Punisher. On dirait cependant qu'il a beaucoup de mal à dessiner des bras et des mains parfois ! Les couleurs sont incroyables. Les planches faites sous forme de 9 cases à chaque fois tout au long de la BD sont originales, mais le concept devient un petit peu lassant vers la fin.

Bref, une lecture sympa, mais qui n'est pas pour tout le monde. C'est intéressant de faire les liens avec l'univers de la dépression, mais sans cela, je pense que l'histoire ne fait pas beaucoup de sens.
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