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Bruce Wayne et Houdini peuvent aller se rhabiller. Tom King fait de Mister Miracle le personnage le plus dépressif de l'univers DC et le plus grand roi de l'évasion du monde du spectacle (je ne saurai dire si c'était déjà le cas avec Jack Kirby, le haut-père, vrai papa de Mister Miracle).
Etre confié à sa naissance par son père, le dieu du Bien, à Darkseid, le Mal absolu, afin de sceller la paix entre les deux planètes Néo-Genesis et Apokolips du Quatrième Monde, et être élevé dans la fosse de l'enfer par Mamie Bonheur (qui n'a pas que la bonne tête d'une Kathy Bates dans Misery), a de quoi vous rendre victime d'un bon trauma et vous faire développer un sens aigu de l'évasion pour échapper à cette vie, si tant est que l'on puisse appeler cela une vie.
On ne s'apitoie cependant pas sur Scott Free, alias Mister Miracle, même s'il n'est en rien un miraculé - être le roi de l'évasion laisse parfois de sacrés séquelles - il est simplement et extrêmement touchant, peut-être parce qu'il est le super-héros qui mène l'existence la plus ordinairement humaine qui soit, tant qu'il est sur nombre bonne vieille planète bleue. Il file le parfait amour avec sa douce Big Barda, une des furies, échappée comme lui de la fosse X. Sa vie de couple idéale, sa plus grande illusion, ce quotidien, ce métro-boulot-dodo, est rythmé par les embouteillages de L.A. (user de la boîte mère et ouvrir une porte dans le continuum espace temps Terre/Terre cela peut causer quelques désordres…), les nuits d'insomnies entre couches et bibis, les potes : dieux et démons, les shows télévisés, les aménagements de l'appart cosy, la carte de fidélité du magasin d'accessoires de fête… une vie terrestre somme toute assez banale. Etre fils du Bon Dieu amène cependant quelques responsabilités : mener des batailles infernales contre les armées de démons, répondre à la problématique de la gestion des millions de cadavres, négocier la libération de prisonniers et les termes d'un traité de paix avec les sbires de son père adoptif… mais il gère plutôt bien cette vie super-héros somme toute banale. Respect.
Une vie dont la banalité est accentuée par la platitude des dialogues croustillants et drôles, ainsi que par la mise en place répétitive des 3X3 planches en gaufrier sur les 300 pages de ce oneshot, une mise en page comme un enfermement du lecteur dans une routine où tout paraît simple finalement. La lecture des planches est facilitée par les couleurs judicieusement choisies de Mitch Gerads : le rouge et le noir, le blanc et le bleu, les jeux de lumière, font merveilles ; par ses dessins non surchargés dans les nombreuses petites cases (où se glissent de savoureuses références aux univers DC et Vertigo et sûrement d'autres qui ont m'échappées). Les flous et les légers dépassements de cadres, et les rares splendides pages dont les 9 cases dévoilent un dessin intégral, simplifient la lecture tout en entretenant le doute entre la réalité et de l'illusion.
Tom King rend remarquablement palpable ce doute, qui hante même le fils du dieu du Bien, sur le sens de l'existence, sur l'illusion que nous nous créons pour nous en échapper. Il dépoussière ce personnage de l'univers DC des années 70 de Jack Kirby pour une réflexion profonde sur l'identité qui se reflète dans notre miroir et la part des équations de vie et d'anti-vie qui s'y trouve. Car il n'y a qu'une seule constante : Darkseid est.
Mister Miracle est un comics époustouflant qui a bien mérité, comme les nombreux prix qui l'ont récompensé, sa place entre les cultissimes Watchmen et Transmetropolitan dans ma bibliothèque.
Un nouvel incontournable DC comics.
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Ce tome contient une histoire complète qui ne nécessite pas de connaissance préalable du personnage principal. Il comprend les 12 épisodes de la série, initialement parus en 2017/2018, écrits par Tom King, dessinés, encrés et mis en couleurs par Mitch Gerads. Les couvertures ont été réalisées par Nick Derington. Il comprend également les 12 couvertures variantes réalisées par Gerads. Il commence par 8 pages dessinées et encrées par Mike Norton et mises en couleurs par Jordie Bellaire, évoquant rapidement Apokolips, New Genesis, la guerre, l'échange d'enfants entre Darkseid et Izaya, la carrière de Scott Free en tant que maître de l'évasion, son mariage avec Big Barda, et l'amitié indéfectible d'Oberon Kurtzberg.

Au temps présent, Scott Free est assis par terre dans sa salle de bains, revêtu de son costume de Mister Miracle et il s'est ouvert les veines. Il repense à la fois où il avait dessiné dieu en classe. Son épouse Big Barda l'a trouvé à temps et il est transporté à l'hôpital. À la télévision dans sa chambre, passe une émission sur une de ses évasions, et l'infirmière explique que le fauteuil dans lequel Big Barda est assise peut se transformer en couchette, mais pas à sa taille. Peu de temps après, Big Barda et lui sont de retour chez eux, dans un grand appartement à Los Angeles. Scott se réveille la nuit, et perçoit la phrase Darkseid est. Il entend également le bruit d'un tunnel Boom. Orion, fils de Darkseid élevé sur New Genesis par Izaya, se tient dans son salon et lui demande de se mettre debout. Orion décoche une droite à Scott qui en perd l'équilibre et tombe à terre. Orion lui dit de se relever et recommence à l'envoyer à terre à plusieurs reprises. Big Barda finit par arriver et se tient bien droite devant Orion, l'empêchant de continuer à frapper son mari, et le remettant à sa place. Orion arrête, prend sa Boîte-Mère et lui demande de le ramener à la maison. Un tunnel Boom s'ouvre et il est parti. Big aide son mari à se redresser. Scott lui dit qu'il y a quelque chose de bizarre avec ses yeux : ils ne sont plus bleu, mais marron. Big lui répond qu'ils ont toujours été marron.

Mister Miracle réalise un de ses spectacles : il s'évade d'un cylindre rempli d'eau dans lequel il est menotté. Puis il s'installe dans le fauteuil et répond aux questions de l'animateur G. Gordon Godfrey. : oui, il a tenté une évasion d'un genre un peu particulier et très mortel. Il a essayé d'échapper à la mort. Il se produit des troubles réguliers dans l'image, et le leitmotiv Darkseid est revient à trois reprises. Godfrey insiste : est-ce que Miracle a vraiment échappé à la mort ? Avant qu'il ne puisse répondre, c'est le moment de la pause commerciale. le couple est à la plage : Big est allongée sur sa serviette à se faire bronzer, tout en consultant sa Mother Box. Scott marche dans l'eau et sur la plage, en papotant avec Izaya, le Haut-Père. Ce dernier lui indique que Darkseid a enfin acquis l'équation anti-vie. de ce fait il ne peut pas rester longtemps. de retour chez lui, Mister Miracle papote avec Oberon Kurtzberg qui règle en même temps une paire de menotte haute technologie pour une prochaine évasion. Darkseid est. Big Barda toque à la porte et entre dans la pièce. Scott lui explique qu'il discutait avec Oberon. Elle le regarde désolée et lui rappelle qu'Oberon est mort d'un cancer de la gorge, à cause de ses cigares, il y a un mois. Darkseid est.

C'est très particulier : avant de commencer cette histoire, le lecteur sait qu'il s'agit d'une histoire hors continuité, et quasiment auto-contenue. Il sait également que Mister Miracle est un héros créé en 1971, par Jack Kirby (1917-1994) dans le cadre général du Quatrième Monde. La première série de ce héros a compté 18 épisodes réalisés par Kirby réédités dans Mister Miracle by Jack Kirby (épisodes 1 à 18). S'il connaît déjà ce héros, il apprécie la concision de la présentation de sa vie en 8 pages, sinon il se doute qu'il s'agit d'un condensé très dense et lacunaire. Il découvre la tentative de suicide de Scott Free et comprend qu'il s'agit d'un récit adulte. Il découvre l'anecdote de l'enfant affirmant avoir dessiner dieu. Il note bien le leitmotiv de Darkseid Est, ces deux mots écrits en blanc sur une case noire dépourvue de dessin. Il comprend qu'il y a quelque chose de douteux en voyant l'image déformée lors de la transmission télé, phénomène qui se répète très régulièrement dans les épisodes suivants, pour des scènes auxquelles le lecteur assiste en direct, sans qu'elles ne soient transmises. Mise à part la page consacrée à l'enfant qui dessine, il retrouve la marque de fabrique de Tom King : chaque page est découpée en 9 cases, 3 par bande, 3 bandes par page. Mitch Gerads dessine de manière descriptive et détaillée, avec un trait de contour un peu rugueux qui donne une bonne sensation de réalisme, et des petites zones de trame de points qui ajoutent une sensation de texture réelle.

Avec ces perturbations ponctuelles de l'image (ou de la case), le lecteur a bien compris que ce qui est montré est sujet à caution, qu'il peut s'agit de l'interprétation qu'en fait Scott Free qui n'est pas dans son état normal puisqu'il a par exemple oublié la mort d'Oberon. Ou bien la réalité est manipulée par une force invisible, pour un dessein non explicite. le scénariste ne donne pas d'indication sur le degré d'interprétation, au point que le lecteur balance entre tout est à prendre au pied de la lettre, ou peut-être que tout se passe dans la tête de Scott et que New Genesis n'existe que dans son esprit, tout comme la guerre contre Darkseid, et tous les néodieux qui apparaissent avec une telle facilité dans son salon. Mais l'écriture de Tom King est toujours aussi fluide : ça se lit tout seul. le lecteur éprouve presque la sensation de lire deux histoires en une : celle de Scott Free, trentenaire dépressif et dépassé, et Scott Free héritier d'une lignée de néodieux, devant lutter activement dans la guerre contre le mal. Il est étonnant de le voir tuer ses ennemis, de se voir frapper par Orion, de côtoyer Funky Flashman sans broncher. La coordination du scénariste et de Gerads Mitch est manifeste à chaque page. L'artiste sait rendre humain chaque personnage, l'intégrer dans la banalité du quotidien, même Big Barda en costume, et jouer du contraste avec l'aspect visuel entre science-fiction et fantastique sur New Genesis. En tant qu'artiste complet (dessins, encrage, couleurs), il met en oeuvre une narration visuelle très aboutie, souvent surprenante. Avec la grille très rigide en 3 par 3, il surprend régulièrement le lecteur par des visuels mémorables : la décapitation d'un paradémon par Mister Miracle avec un de ses aéro-disques, l'intimité naturelle de Big & Scott au lit, la franchise presque naïve de Forager, la mise en scène des spectacles d'évasion, la mise en accusation de Scott par Orion, la jovialité de Funky Flashman, les différentes phases d'infiltration de Big Barda et Mister Miracle dans la forteresse d'Orion, etc. Bien sûr de temps en temps, le lecteur se dit que le jeu avec la grille de 3*3 est discutable, par exemple lors d'un crachat tombant vers le sol pendant 2 pages de 3*3 cases.

En fonction de son attente, le lecteur peut être pris par le récit dès le départ : cet homme dont la vie semble réussie (métier original rencontrant un succès médiatique, épouse aimante, appartement agréable) qui passe par une phase de doute l'amenant au suicide, et devant gérer des responsabilités qui lui sont imposées. Ou alors il peut être décontenancé. Effectivement, il y a trois spectacles d'évasion spectaculaires : cylindre rempli d'eau, caisse lâchée d'une grue, un tonneau sur une voie ferrée. Mais cela ne semble être que des points de passage obligés, sans conséquence sur le récit. L'impossibilité de savoir sur quel pied danser a pour effet de neutraliser une bonne partie de la tension dramatique puisque finalement peut-être que tout ça n'est que dans la tête de Scott. Les scènes sur New Genesis semblent plus oniriques que réelles, et elles rompent rapidement avec le statu quo de la série originelle des New Gods. Et puis à quoi correspond le massacre de Funky Flashman à la fin de l'épisode 5, puisqu'il réapparaît bien vite comme si de rien n'était ? Et même pourquoi ce personnage est-il montré comme sympathique ? En effet Tom King maîtrise sur le bout des doigts la mythologie du Quatrième Monde et rend hommage à Kirby à plusieurs reprises (il a choisi Kurtzberg comme nom de famille d'Oberon car c'est le vrai nom de famille de Kirby, ou encore la phrase Jack is King dans l'épisode 8), or Flashman était une satire moqueuse de Stan Lee, Kirby n'ayant pas digéré comment il l'avait traité. Enfin, Darkseid est totalement absent du récit dans ses deux premiers tiers, même si son existence se fait sentir…

… pourtant il se produit un déclic pour les plus rétifs avec un événement de l'épisode 7 qui change la donne, qui pour effet de donner un but dans la vie à Scott Free. Les différentes composantes du récit interagissent mieux entre elles, pour former une tapisserie de grande ampleur. S'il ne l'avait pas perçu avant, le lecteur voit alors émerger les 2 thèmes principaux, récurrents dans l'oeuvre de Tom King : la dynamique d'une relation de couple, les syndromes de stress post traumatiques. le lecteur retient une larme quand Big Barda indique à Scott ce que sa tentative de suicide a eu comme effet sur elle, un moment d'une justesse émotionnelle extraordinaire, et il y a en de nombreux autres. Big & Scott évoquent à plusieurs reprises leur enfance dans l'orphelinat de Granny Goodness : les cruelles épreuves infligées. Là encore, le scénariste se montre d'une rare subtilité, évoquant tout aussi bien la volonté irrépressible de l'enfant qui veut faire plaisir même à son tortionnaire, le jeune adulte qui choisit une vie en réaction à cette enfance maltraitée, les parents qui sacrifieront tout pour que leur propre enfant n'ait jamais ça à vivre. Tom King ne se limite pas à ces deux thèmes, évoquant également la preuve de l'existence de l'individu à partir du Je pense donc je suis, de René Descartes (1596-1650) d'une manière intelligente, la dynamique de l'équation anti-vie tant recherchée par Darkseid, la nature de ce qui pousse Scott Free à s'évader, et quelle évasion ultime pourrait le contenter. Une fois que le lecteur est en phase avec la narration, il perçoit les nombreux ingrédients du récit allant de la question du vrai prénom de Scott (celui que lui a donné son père Izaya avant de le confier à Darkseid) à l'apparition de la Justice League le temps d'une double page dans l'épisode 10 qui joue sur un autre sens du mot évasion (la littérature d'évasion).

En fonction de sa sensibilité, il faut plus ou moins de temps ou d'épisodes au lecteur pour être en phase avec le récit, pour percevoir la logique du récit. Une fois qu'il est connecté aux personnages et aux thèmes, il bénéficie d'une histoire à la mise en images personnelle et très pertinente, racontant une vie de couple et de famille originale et divertissante, tout en posant des questions délicates sur la condition humaine, l'envie de vivre, les responsabilités professionnelles, familiales, humaines. Il ne lui reste plus qu'à refeuilleter le récit depuis le début pour savoir si les auteurs ont choisi les cases à l'image troublée au hasard, ou s'il y a une logique à découvrir derrière.
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📚Pour mettre un terme à la guerre opposant Néo Génésis et Apokolips, un échange d'enfants a lieu. Orion est élevé dans la paix auprès des Néo-Dieux alors que le jeune Scott Free subit les tortures de Mamie Bonheur. Après maintes tentatives, il s'enfuit sur Terre et prend l'identité de Mister Miracle : le maître de l'évasion. En couple avec Big Barda, il sait cependant qu'on échappe pas à son passé car ... Darkseid est

🖊Avec Mister Miracle, Tom King et Mitch Gerads nous offrent un récit super héroïque original et poignant. Écrit comme une tragédie grecque, Tom King met en scène l'un des couples de super héros les plus attachants : Mister Miracle et Big Barda.Par le biais d'un conflit ancestral, l'auteur développe des psychologies troublés par des rapports familiaux complexes et souvent irréconsciliables. Mitch Gerads met en scène l'intensité de cette vie dans un gaufrier impeccable symbolisant toute la difficulté d'être un couple en situation de guerre.

🧔 chronique complète :

Lien : https://www.mtebc.fr/mister-..
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A peu près à chacune de mes incursions sur des albums DC je me dis que l'on ne m'y reprendra plus. Parfois quelques chefs d'oeuvres ou anomalies (White Knight par exemple) vient contrarier ma résolution. Ce Mister Miracle n'aurait normalement jamais dû tomber dans ma besace: j'avais été très déçu par le récent Sheriff of Babylon du même duo et la mythologie spatiale de DC autour des planètes Neo-Genesis et Apokolypse m'a toujours parue totalement désuète. Pourtant le feuilletage de l'album, son travail graphique original, son découpage en gaufrier intégral et les très bons échos de la blogosphère m'ont fait tenter la lecture de ce très gros volume. Avec un résultat déconcertant…

Scott Free est un dieu. le fils du Haut-Dieu de Néo-génésis, la planète paradisiaque et fils adoptif du terrible Darkseid sur l'enfer d'Apokopypse a trouvé refuge sur Terre sous le costume du roi de l'évasion Mister Miracle, sorte de champion de cirque où il coule le parfait amour avec Big Barda, elle aussi élevée dans les fosses ardentes de l'enfer. Un jour il tente de se suicider… avant que les évolutions guerrières des deux planètes divines ne lui tombent sur le nez. Or Scott n'a qu'un envie, vivre simplement avec ses t-shirt de super-héros et la guerrière géante qu'il aime…

Résultat de recherche d'images pour "mister miracle gerads"En librairie cette couverture m'avait fait de l'oeil (en même temps que Omega men). Si vous vous posez la question je vous confirme qu'il ne s'agit aucunement d'une BD de super-héros et que l'insertion dans l'univers DC est totalement artificiel. Mister Miracle raconte avant tout l'histoire d'un type naïf, qui veut une vie simple avec son amoureuse et à qui la vie ne fait pas de cadeaux. C'est la chronique d'une vie, des joies et des peines, du rôle paternel, bref de tout un chacun… transposé dans l'univers too much des néo-dieux. Les auteurs des Big-Two s'amusent depuis la nuit des temps avec les slip, les séquences décalées entre l'attitude et le style absolument iconique de ces personnages et la trivialité du quotidien.[...]

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Lien : https://etagereimaginaire.wo..
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Pour préserver la paix entre les deux planètes Néo Genesis et Apokolips, les fils des dirigeants respectifs ont été échangés.

Mauvaise donne pour Scott Free, confié à Darkseid qui va être élevé (hum!) par une vieille femme aussi rude que sadique.

Forcément ça laisse des traces. Devenu adulte et revenu sur terre, en couple avec Big Barda, celui qui se fait dorénavant appeler Mister Miracle assure dorénavant des spectacles de roi de l'évasion.



Mais voilà que son passé se rappelle à lui sauf que notre super héros n'est pas du tout prêt à assurer quoi que ce soit vu qu'il est en pleine dépression.

Il va lui falloir beaucoup d'abnégation pour affronter à la fois un demi frère revanchard, une paternité compliquée, une relation super héroïque et j'en passe.



Si souvent intéressant dans le propos, avec des thématiques abordées riches et variées (la dépression, a paternité, le rapport à la famille,…) Mister Miracle souffre à mon goût de ses choix un peu trop jusqu'au-boutiste narratifs.



Gageons que ma faible connaissance de la galaxie DC (et ce malgré ma lecture de l'excellent Quatrième Monde de Kirby, déjà paru chez Urban) n'a pas aidé à apprécier cette mini série à sa juste valeur.



Le principe du gaufrier aux (trop) nombreuses images identiques -qui ne sont pas sans rappeler les efforts en solos des débuts de Bendis (quand il dessinait lui même ses scnéars : Torso, Goldfish…) - où seuls les textes comptent (mais on est quand même dans de la BD monsieur King !) où, à l'inverse des séquences comme cette interminable scène où Scott et Barda combattent des ennemis en échangeant sur leur future cuisine (et on parle là de pas mal de pages), lassent rapidement à moins de le lire à petites doses.


Un peu plus et de la musique pour accompagner par ici:
http://bobd.over-blog.com/2019/05/heros-depressifs/mister-miracle-vs.umbrella-academy.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..
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Il a le goût du « Super héros comics », mais bien mieux que ça, c'est l'anti-héros Mister Miracle.
Tout est à contre-courant dans cette bande dessinée.
Un héros faillible et déprimé qui fait tant bien que mal un job de Super héros.
Un héros qui gère les petits soucis du quotidien et les batailles interstellaires.
Un Super héros en proie au doute.
Et Tom King utilise les codes du comics qu'il connaît bien.
Mais pour le plus grand plaisir du lecteur, la bande dessinée est bien décalée.
Complètement captivant.

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J'ai réessayé Mister Miracle car la couverture était tentante, et je n'ai toujours pas aimé. Ces super héros qui vivent en famille et évoquent leur puissance et leur mythologie avec des dialogues du type "le pouvoir de Darkseid grandit", non, pas d'accroche pour moi. le coté couleur criardes nous attirent comme un bonbon acidulé.
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« Mister miracle » a obtenu deux Eisner Awards et ça se comprend : Tom King et Mitch Gerads réalisent un one shot original, beau et touchant qui réussit à la fois à faire réfléchir et rire. Scott Free est un héros qui s'interroge et déprime. Elevé par Darkseid ( un gros vilain qui symbolise le mal et rêve de détruire le monde) parce qu'échangé à la naissance, son enfance torturée ( au sens propre comme au sens figuré ) lui a tout de même permis de rencontrer l'amour en la personne de Big Barda, une héroïne baleze qui va devenir sa femme et son soutien indéfectible. Il devient Mister Miracle, le roi de l'évasion sur Terre. Mais c'est de lui-même qu'il voudrait s'évader, englué dans sa dépression. le récit réussit à « tamponner » le monde des super-héros et celui du quotidien et on assiste en direct aux questions domestiques alors même que le couple de héros guerriers fout des trampes à ses ennemis. Un plaisir jouissif ponctué de moments de réflexion quasi philosophiques. Un sacré bon album vous dis-je !
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Étant un lecteur assez mitigé du run de Tom King sur Batman, je n'ai pas réagi avec beaucoup d'enthousiasme à l'annonce de sa mini-série consacrée à Scott Free, alias mister miracle, mais celle-ci étant plébiscitée par nombre de site consacrés aux comics je me suis laissé tenter.

Et je dois avouer que ce fut une bonne surprise. Tom King parvient à ménager le lecteur entre divertissement et réflexion profonde. Les dialogues sont fluides et la narration visuelle établie par Mitch Gerads et à la fois simple et complexe avec ses pages gaufrier régulière où apparaissent les personnages de manière brouillés comme si mister miracle se trouvait sur la mauvaise fréquence.

Tom King fait partie de ses auteurs pour qui les personnages doivent servir le récit et non l'inverse. Ici king met en avant le thème de la dépression, mister miracle se sent coincé dans une vie de laquelle, ironie du sort, il ne parvient pas à s'échapper. Sa relation avec big barda est subtilement contée, le couple est touchant et crédible. Scott Free est un héros, un homme, partagé entre deux mondes où il se sent étranger dans chacun d'eux. le traumatisme laissé par son éducation sur Apokolips ne le laisse jamais en paix, illustré par les auteurs par les cases noires où transparaît le leitmotiv "Darkseid est" comme un rappel incessant de la menace mortelle qui plane sur notre héros.

En plus de cette plongée intime dans l'esprit d'un homme perturbé, King ajoute un sous texte métaphysique sur le médium du comics notamment à travers le personnage parodique de funky flashman qui fait clairement référence à Stan Lee. Les références à l'oeuvre de Jack Kirby, le créateur de mister miracle, sont nombreuses et apporte un supplément d'âme à une oeuvre déjà riche en plus d'être un superbe hommage à l'oeuvre de ce grand maître des comics.

Le récit, auréolé de deux Eisner Awards, est une oeuvre éminemment personnelle où les auteurs y ont mis une grande part d'eux même et cela transparaît à chaque page. Que tous ceux qui sont effrayés à l'idée de mettre un pied dans le vaste univers DC se rassurent, l'oeuvre est tout à fait accessible aux néophytes des comics. Non seulement le récit est bien plus qu'un récit de super-héros mais en plus les éléments de la saga des néo-dieux, créé par Jack Kirby, sont suffisamment bien expliqués pour permettre à chacun de profiter de l'histoire.

Ton King et Mitch Gerads offrent un récit riche et généreux en réflexion diverses, doublé d'un hommage réussi à Jack Kirby, tout en restant accessible au profane.
Lien : https://culturevsnews.com/
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Une grande Bd qui mérite amplement ses 2 Eisner Award
et j'aime beaucoup les hommages à l'oeuvre de Kirby même côté Marvel
(le four dans la cave, les dessins de Jacob...)
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