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Critique de Allantvers


Quelle belle idée que ces petits textes mis en lumière par les éditions 1001 nuits, qui viennent éclairer leurs auteurs d'une couleur intime et méconnue.
Autour du célébrissime poème "Tu seras un homme, mon fils", quelques lettres échangées en 1915 entre Rudyard le père, au fait de sa gloire et bardé de certitudes sur le bien fondé de la guerre, et John, le fils, à peine dix huit ans, engagé volontaire pour satisfaire aux volontés du père dans les Irish guards pour rejoindre le front en France. Il n'en reviendra pas.
Ces lettres intimes, banales, m'ont profondément émue. on y découvre un Kipling plein d'humour, de fierté et de tendresse pour le fils aimé dont il ne comprend pas dans quelle horreur il l'a envoyé; John quant à lui respire encore l'enfance, le désir de bien faire pour plaire au père, mais au fil des lettres l'insouciance de la jeunesse cède le pas à l'épuisement, la tension et la crainte à mesure que le font approche.
Cette entrée côté cour dans l'univers intime de l'écrivain, si elle le fait un peu voyeur, donne à voir au lecteur un père dans toutes ses rectitudes mais aussi son humanité, un faiseur de fictions broyé à son tour par la grande Histoire.
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