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Critique de oblo


Prenant place dans la galerie des super-héros de comics, OMAC est le "One-man Army Corps", garant de la paix dans le monde. Jack Kirby imagine ce personnage en 1974 et dont il dessine 8 aventures. OMAC évolue dans un monde futuriste où les armées n'existent plus et où le progrès contente, en théorie, tous les besoins de l'homme. Mais des menaces subsistent, terrifiantes. OMAC, lui-même produit de la science, est le bras armé de l'Agence planétaire pour la paix (APP).

Urban Comics édite en un seul volume - beau et bien documenté, comme d'habitude - ces albums. On y découvre les origines d'OMAC : un homme simple, Otto Ordinaire (Buddy Blank en anglais) métamorphosé en arme de guerre par le professeur Forrest et sa création, un satellite intelligent en orbite au-dessus de la Terre, L Oeil. Les aventures s'enchaînent, démontrant sans cesse la force et la résistance surhumaines d'OMAC, doué également d'une agilité hors-norme et protégé par l'Oeil, sorte de divinité d'un nouveau genre. Faisant face à la pègre internationale, au trafic d'êtres humains, à un général criminel de guerre et même à un voleur d'océans, OMAC est le sauveur d'un "monde qui vient" et qui, il faut le dire, rebute quelque peu.

Les rapports humains sont déterminés par la technologie et la rationalité - ainsi les parents adoptifs que l'on attribue à OMAC, ainsi les membres de l'APP ont le visage masqué pour, paradoxalement, représenter l'humanité - et la technologie permet aux pires criminels de menacer l'humanité : ainsi le professeur Skuba emprisonne l'eau dans le but de la revendre à des hommes assoiffés, ainsi la Cabale du Crime kidnappe des jeunes gens pour prendre littéralement possession de leurs corps. Les thèmes développés par Kirby sont certes des thèmes classiques de la science-fiction mais le trait de Kirby leur donne une densité nouvelle. de manière générale, le dessin de Kirby ravit également pour l'expression des visages, les grandes doubles pages densément remplies, la vie des scènes de combat. Evidemment, on pourra s'agacer des facilités narratives usées par le maître du comics - notamment le début quand Otto Ordinaire devient, sans coup férir, le redoutable OMAC - et de la naïveté de certains dialogues mais ce serait faire fi du contexte d'écriture : tant l'époque d'écriture que le rythme effréné auquel Kirby sortait ses histoires expliquent ces menus défauts.

S.F. sombre, super-héros a priori invincible, OMAC est un petit condensé de comics.
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