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Critique de Heval


Merci à Baskin Oran d'avoir eu l'idée de retranscrire les enregistrements vocaux de Manuel Kirkyacharian; merci à lui d'aider à la diffusion de ce témoignage plus qu'essentiel. Essentiel parce qu'il dit la violence opposée aux arméniens sous l'empire Ottoman au début du XIXème siècle; parce qu'il raconte la barbarie du processus génocidaire. M.K parle, en effet, mais avec une grande retenue, avec une distance qui interroge. La violence n'est pas dans sa voix, dans ses mots mais dans son silence. Elle se laisse entendre. Elle se dirige contre les Arméniens, contre les Chrétiens. Elle se devine dans les rapports sociaux, les relations politiques, entre les différents peuples qui vivent sur un même territoire depuis des siècles et qui peuvent se faire la guerre tout en ayant des gestes de solidarité. La violence est dans ce temps de barbarie qu'on a la chance, en France, de ne plus connaitre. C'est forcément émouvant, triste et tragique. On s'imagine, on réfléchit… à ce temps révolu, aux changements imposés par l'Histoire, aux trajectoires de vie; à ce qu'était la vie sous l'Empire ottoman et ce qu'elle aurait été en Turquie si les Arméniens y vivaient encore. Oui, il n'y a plus d'Arméniens en Turquie; quelle tristesse, quel effroi et tout ça pour quoi? Pour peu de choses, n'est-ce pas? Les Arméniens méritent les excuses, le pardon de toutes celles et ceux qui ont participé au génocide arménien; de toutes celles et ceux qui ont laissé faire.


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