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Critique de Sachenka


Dans un petit village d'Estonie, dans un passé incertain, plus ou moins lointain, une poignée d'habitants détraqués attendent l'hiver et fuient l'ennui (et la misère) avec leurs kratts. Il s'agit de créatures que l'on fabriquait avec des riens et qui, après un pacte avec le diable, s'animaient pour aider leurs maitres dans leurs travaux domestiques. Cela inclut aller voler chez les voisins… Bref, on peut les comparer à des sortes de lutins, d'elfes de maison à la pinocchio. Apparemment, le folklore local est rempli de ces objets. Ainsi, Andrus Kivirähk, avec son roman Les groseilles de novembre, nous présente un univers loufoque et original.

Ces kratts sont assez particuliers mais, assez souvent et surprenamment, les habitants leur volent la vedette. Il y a Kareel qui, pensant faire fuir la peste et la maladie avec une haleine d'alcool, boit et boit à n'en plus tenir debout. Son valet, pour qui toutes les excuses étaient bonnes pour s'éloigner de son travail, n'ose plus aller à la taverne de peur de tomber sur son maitre. Et il est tellement crédule qu'on peut lui faire manger du savon en le passant pour du pain parfumé… Il y a aussi ce vieux couple de radins, Imbi et Ärni, à qui l'on joue des tours. Sans oublier Oskar, Liina, Reïn et tous les autres. Cette galerie de personnages colorés est bidonnants.

Si l'univers et les personnages sont impressionnants, toutefois, il vint un moment où je me demandais où Andrus Kivirähk voulait m'amener. Après tout, ces personnages restent les mêmes du début à la fin. Chacun a ses petits désirs et subit des revers, mais aucun n'est plus important que l'autre et, au final, à part nous faire rire, ils ont peu accompli. Et pourtant, ça peut suffire. En fait, ça a suffi. J'en suis venu à la conclusion que l'auteur ne voulait m'amener nulle part, il s'est follement amusé en présentant à ses lecteurs une image romancée de son pays (de jadis) et de son folklore tiré des légendes païennes millénaires. Un joli divertissement.
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