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Critique de beneligne


J'ai trouvé ce livre au gré de mes navigation sur le web, je me le suis procuré, et je l'ai lu d'un trait.
J'ai été saisie par le destin de cette femme, dont je connaissais le parcours et son tragique destin depuis longtemps.
Cette biographie est très documentée malgré le fait qu'il n'y ait que très peu de témoignages de Magda elle-même, et la reconstitution du conteste historique est bien mis en valeur.
Magda fut une femme brillante qui ne savait pas comment briller. Ses rencontres lui permirent de s'élever en société, ses mariages malheureux, ses nombreuses grossesses ne lui permirent pas de se réaliser en tant que femme.
Elle ne put vivre que par procuration, servir de faire-valoir aux hommes et au nouveau régime national-socialiste.
Elle fit de mauvais choix, elle ui après son premier divorce aurait pu se contenter de profiter d'une vie confortable avec son fils, son ancien mari continuant à pourvoir à ses besoins.
Mais voilà, l'ennui, le manque d'ambition personnelle, son entourage réduit, lui a fait chercher un but dans sa vie.
Et, là, hasard de la destinée, le contexte politique, l'accession de Hitler au pouvoir, lui font rencontrer ce personnage méphitique, le Belzébuth de la propagande, ce Goebbels qui l'adule et en même temps la méprise et l'humilie.
Elle se rend compte, un peu tard, qu'elle est entré dans un engrenage fatal qui ne peut aboutir qu'à une tragédie.
Oui, elle a eu une vie de princesse, mais sous les beaux atours, il y a une femme border- line, souffrante, qui qubit et endure, qui s'emprisonne elle-même dans un processus sectaire et aveuglant qui devient inextricable.
Hélas, elle entraîne ses enfant dans la mort, et sa fille aînée Helga ne voulait pas mourir, elle s'est débattue, on a retrouvé après des traces de luttes et sa mâchoire cassée.
La petite a payé pour la mort de Anne Frank et des milliers d'autres enfants deux mois plus tôt, innocente elle aussi de la folie furieuse de la guerre avec ses soeurs et son frères.
Magda Goebbels avait en elle la même folie qu'Alexandra Romanov avec Raspoutine, elle a cru en des illusions, elle n'a pas su discerner ce qui était bon pour elle, comme un oiseau en plein vol, elle est tombée sous les assauts du nazisme.
Son histoire m'a touchée, car le sort des femmes allemandes fut et reste Kirche Kinder Kuche (église, enfants, cuisine), ce qui conduit inévitablement au Bovarysme.
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