AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de tynn


tynn
27 décembre 2015
Karl Ove Knausgaard est présenté comme le Proust norvégien. Auteur primé, prolifique et bancable, il semble être devenu un phénomène d'édition.
La Mort du père est le premier tome de sa grande oeuvre, six opus autocentrés pour se raconter, parler, parler et toujours parler de lui, de sa vie, de ses proches, avec un souci du détail obsessionnel.

J'ai entamé cette lecture sans apriori, attirée par ce que j'imaginais être l'éducation par un père impossible, ours mal léché, colérique, peu aimant et violent.

Ce fut une descente douce vers un ennui abyssal.
Noyée par les détails des faits et gestes quotidiens ad nauseum, frustrée de l'indigence d'approche psychologique de cette relation père-fils, j'ai suivi d'abord avec bienveillance l'apprentissage à la vie d'un adolescent entre copains, premiers flirts, premières fêtes, études et musique. Rien que de très normal, si ce n'est cette impression de vide d'un jeune livré à lui même, qui se raconte minutieusement, sans contexte familial.
Des pages et des pages sur un événement, des digressions sans intérêt, et aucune vue d'ensemble qui permettrait au lecteur une immersion, une compréhension, un décodage.
Certains crient au chef d'oeuvre, moi à la supercherie. Constat récurrent et divergeant de toute production artistique à la marge.

À mi chemin des 500 pages, j'ai eu un vrai coup de mou.
La déchéance du père m'a achevée. Devenu une vraie loque alcoolique, dont les fils vont devoir s'occuper post mortem, en nettoyant, décapant l'appartement poubelle, je n'ai au final jamais vraiment compris qui il était.

Coup de chapeau (ironique) pour l'autobiographie, et pour ma part, Prix Citron Vert littéraire.
La suite dans Un Homme Amoureux.
Entamer les opus suivants des Riches Heures de Karl Ove Knausgaard s'apparente pour moi à de la torture psychologique.

;-)
Commenter  J’apprécie          438



Ont apprécié cette critique (34)voir plus




{* *}