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Critique de fanfan50


Encore une fois merci à la boîte à livres parisienne qui m'a permis de découvrir ou redécouvrir ce magnifique ouvrage. La personne qui s'en est débarrassé ne savait pas ce qu'elle faisait. Un état totalitaire. Un parti dominant qui ne supporte pas les opposants ni les mous d'ailleurs. Une prison immense de deux mille politiques. Aucun prisonnier de droit commun. C'est facile à comprendre : si l'on commet une faute de jugement ou une maladresse qui met un grain dans le rouage de l'industrie, on est considéré comme un ennemi du peuple et conduit en prison. Même purge chez les paysans. Sans qu'il soit nommé de quelconque façon, le n°1, c'est Staline. Ivanof, Gletkin sont ses bras droits actuels. Roubachof lui a vieilli. Il appartenait à l'ancienne garde, en temps que commissaire du peuple donc haut placé et se croyant intouchable. Et pourtant ! Un jour, on vient l'arrêter pour le déferrer en prison. Il cherche à comprendre puis se laisse aller et c'en est fini pour lui. Confession. Exécution. C'est un livre très dur. Mais tout l'intérêt réside dans l'argumentation du citoyen Roubachof. Roubachof évoque la Révolution française et dit que Danton et ses amis se sont tout de même vu épargner toute cette comédie. Il lui est répliqué que son Danton et la Convention « n'étaient qu'enfantillages en face de qui est en jeu ici. Ces gens-là portaient des perruques poudrées et déclamaient au sujet de leur honneur personnel. Pour eux, tout ce qui comptait était de mourir avec un beau geste, sans se soucier de savoir si ce geste faisait du bien ou du mal. » Aller toujours plus loin dans le mal.
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