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Critique de Isacom


Isacom
02 décembre 2023
Si vous avez lu Jonathan Swift, vous allez reconnaître…
… pas grand-chose.
Alain Kokor n'a conservé que la substantifique moelle – voyage, peuple minuscule – pour bâtir sa propre histoire, pour nous aiguiller vers ses propres inquiétudes.
Car ce grand dadais de Gulliver est un Blefuscu aux yeux des Lilliputiens, un de ces êtres qui pour le profit exploitent sans pitié la Nature, la terre des autres sans se soucier des désastres qu'ils laissent après eux.
"Pourquoi l'esprit de la Terre aimerait-il les Blefuscus ? Partout où ils la touchent, ils laissent une plaie."
Mais Gulliver n'est pas un Blefuscu comme les autres : plus empathique que chez Swift, c'est une personne sensible et tourmentée, sans les certitudes de son modèle.
Le dessin de Kokor peut paraître un peu banal au premier abord. Mais tout compte fait, j'ai trouvé beaucoup d'émotion dans les traits des personnages, et beaucoup de grâce dans le choix des couleurs. Merci à jamiK pour son conseil avisé (et je suis d'accord avec lui, ce tome est trop bref).

Challenge Bande dessinée 2023
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