Citations sur Adieu Birkenau : Une survivante d'Auschwitz raconte (.. (18)
Je rêvais d'une autre terre
Qui resterait un mystère
Une terre moins terre à terre
Oui, je voulais tout foutre en l'air
Je marchais les yeux fermés
Je ne voyais plus mes pieds
Je rêvais réalité
Ma réalité, ma réalité
Oui, je rêvais de notre monde
Et la terre est bien ronde
Et la lune est si blonde
Ce soir dansent les ombres du monde
A la rêver immobile
Elle m'a trouvé bien futile
Mais quand bouger l'a fait tourner
Ma réalité m'a pardonné
M'a pardonné
Ma réalité m'a pardonné
Dansent les ombres du monde
Dansent les ombres du monde
Dansent les ombres du monde
Dansent les ombres du monde
Dansent, dansent, dansent, dansent, dansent
Dansent, dansent, dansent, dansent, dansent
Dansent, dansent, dansent les ombres du monde
Je travaille au service courrier et je n'en peux plus de trier toutes ces lettres de dénonciation, quand je peux, je préviens les familles en danger.
Aujourd'hui, j'ai vu votre nom et votre adresse.
Ne plus réfléchir, c'est peut-être ce qui m'a sauvé la vie. On sait toujours ce qui tue... On ne saura jamais ce qui nous a sauvé.
(Sur Birkenau)
Aujourd'hui, on l'appelle : Le plus grand cimetière du monde.
Et pourtant il n'y a pas une seule tombe.
Quand j’étais enfant, je pensais que toutes les mamans avaient un numéro sur le bras!
Bonjour, Ginette, je voulais vous remercier…
… c’est vraiment un honneur de partir avec vous.
Allons, allons, c’est moi qui vous remercie !
C’est vous qui êtes importants, pour transmettre ce que nous avons vécu, quand on ne sera plus là.
Je compte sur vous.
Et sur vous aussi, les enfants !
Oui, madame Kolinka !
Leur premier travail, c’était de transformer les êtres humains que nous étions encore en simples numéros…
La première fois qu'on nous a dit On vous emmène faire vos besoins, voilà ce qu'on a trouvé. Des trous. Des gens assis, les fesses à l'air, côte à côte, dos à dos, et il fallait voir quels dos, la colonne vertébrale à fleur de peau, des bleus immenses, des blessures purulentes. Certaines utilisaient leur urine pour essayer de les faire cicatriser.
Pour moi, c'est le comble de la haine d'avoir imaginé quelque chose comme ça.
Tout ce qu'on peut lire là-dessus, c'est rien à côté de la réalité.
C'est rien,
78599
Leur premier travail, c'était de transformer les êtres humains que nous étions encore en simples numéros.
Je suis la petite dernière de six filles.. Mon père voulait absolument un garçon. Mes parents en ont finalement eu un, six ans après moi... Malheureusement, mon frère n'a pas pu prolonger le nom de la famille comme mon père le désirait, car il n'est pas revenu de Birkenau. Il a été assassiné à 12 ans.