On ne naît pas libre, on le devient.
Mon être est constitué de deux parties. Une pour les autres, l’autre pour moi. Il y a une dualité entre l’être que je suis en moi-même et ce que l’on perçoit de moi. C’est comme le dit Bergson : il y a un moi social, déterminé par les lois extérieures, et un moi profond.
- Pour mon père, les femmes doivent être chastes et jolies, se marier et avoir des enfants. Mais je veux plus que ça. Donner un sens à ma vie. Accomplir quelque chose !
- Et comment ?
- Je veux écrire des livres, et ainsi devenir immortelle!
C'est étrange et c'est stimulant de découvrir soudain, à 40 ans, un aspect du monde qui crève les yeux et qu'on ne voyait pas.
Le féminisme est une manière de vivre individuellement et de lutter collectivement.
Si la guerre m'a montré une chose, c'est que mon destin est lié à celui des autres.
Maintenant que je n’ai plus de dieu, j’écrirai une œuvre nourrie de mon histoire, je me créerai moi-même à neuf et je justifierai mon existence.