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Critique de kristalmeth


Il faut à tout prix , avec cette suite de nouvelles à peine reliées entre elle par la présence du protagoniste Kornel Esti, découvrir l'humour délirant de l'hongrois Kosztolanyi, une sorte d'absurdité tranquille, repue et comme allant de soi, sans fioriture, sans provoc, sans hyperbole. de la découverte d'une ville où l'honnêteté zélée est de mise à la technique d'un dialogue en train de nuit avec un contrôleur dont on ne connait pas un traitre mot de la langue, d'un voyage surcompressé en tram à une surstratégie méticuleuse pour se débarrasser d'un héritage, l'auteur est toujours là où on ne l'attend pas pour porter un regard à la fois lucide et ludique sur des travers insoupçonnés de l'homme en la société moderne. C'est une imagination qui va toujours plus loin et décroche parfois franchement la mâchoire (rare, très rare en littérature et fréquent, très fréquent chez nos écrivains de l'Est) . Après, l'arrière plan de tout cela est clairement figé dans la Budapest des années 20/30;
il faut donc accepter des références et des préoccupations à la Hongroise qui ne nous touchent pas; mais sorti de ce détail , impossible de ne pas se laisser embarquer par l'inventivité de cette ironie poétique, parfois désenchantée et touchante car vibrante d'humanité. de quoi nourrir simultanément l'intellect autant que l'émotion et faire mentir Bergson pour qui l'humour est " l'anesthésie momentanée du coeur." Niet, pas avec ce gars là.
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