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Critique de Arimbo



Un court et savoureux roman d'Andrei Kourkov, un livre et un auteur ukrainien contemporain découvert sur Babelio grâce à mon amie Babeliote mh17.

Nous sommes ici dans l'ère post-soviétique qui n'est pas celle de Volodine, mais l'époque des années 90 en Ukraine, faite d'illusions perdues, une « génération désenchantée », où l'on ne croit plus à rien, et où l'on peut se payer pour pas trop cher l'assassinat d'un de ses contemporains, voire le sien.

Tolia, chômeur de 35 ans, ne s'entend plus avec sa femme. Plutôt que de divorcer, il a l'idée saugrenue, pour bien embêter sa conjointe, non de se suicider, mais de se faire assassiner par un tueur à gages, qui pullulent dans l'Ukraine post-soviétique des années 1990.
Va s'en suivre une série d'événements d'une cocasserie mêlée d'une dérision cynique, jusqu'à une fin que je ne dévoile pas bien sûr mais qui permet de comprendre le titre du livre, puis d'un épilogue surprenant et un peu tiré par les cheveux.

Ce qui m'a vraiment plu, c'est l'atmosphère désabusée, ironique, frisant l'absurde, ce héros, ou plutôt cet anti- héros, ce pov' gars passablement noyé dans la vodka et le gin, à la fois décidé et indécis, donnant l'impression d'errer au gré des événements, mais franchement amoral et cynique quand on y réfléchit, et pas vraiment « torturé » comme un Raskolnikov.

Et puis une des grandes qualités du récit, c'est de nous faire ressentir l'atmosphère glauque de la ville de Kiev, ce temps qu'il fait, toujours triste, pluie ou neige, au diapason des sentiments du héros.

En conclusion, une belle lecture qui donne envie de lire d'autres romans de l'auteur, il paraît que le Pingouin est son meilleur roman
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