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Critique de Myriam3


Birahima, jeune garçon malinké de dix ou douze ans, a quatre dictionnaires pour raconter son blabla, sa vie de merde: le dictionnaire Larousse et le Petit Robert pour "chercher et expliquer les gros mots français aux noirs nègres indigènes d'Afrique", l'Inventaire des particularités lexicales du français d'Afrique pour la même raison mais dans l'autre sens, pour nous; et enfin le Harrap's pour nous expliquer le pidgin.

Car Birahima a beaucoup à nous dire sur sa vie d'enfant soldat, et il nous joint tout de suite, avec son insolence et son "parler petit nègre" à nous asseoir, à l'écouter et à noter tout ça.
Commence alors le récit de ces horribles années, la mort de sa mère, son enrôlement dans la guerre civile, son kalachnikov, la drogue, la mort, les massacres.
L'écriture est riche, orale, percutante, insolente comme ce gamin, et on en oublierait presque que c'est ce vénéré, ce grand et vieux Ahmadou Kourouma qui se cache derrière ce récit.
Les premières lignes surtout nous entraîne et une fois qu'on les a lues, ferré, on ne peut plus abandonner ce livre. Et tant mieux. Car en dehors de son indéniable qualité littéraire, il nous entraîne tout droit dans ce cauchemar qu'endurent des milliers d'enfants-soldats totalement déboussolés et manipulés dont on ne parle, bien souvent, qu'une fois le conflit apaisé.

A lire, absolument.
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