Nous sommes deux bougies qui partagent la même flamme.
Nous refusons de laisser l'autre s'éteindre—nous ne le pouvons pas.
Pas tant que l'un de nous brûle encore.
Le temps sait si bien étouffer les espoirs.
Il y a du sang sur tes mains, autant que sur les miennes. Nous sommes tous les deux nés dans des cages que nous n'avons pas créées.
Je me suis endormi à une autre époque, murmure Ruvan, et j'ai rêvé du futur. Quand j'ai ouvert les yeux, j'étais découragé, perdu. Mais tu es l'avenir que jai toujours espéré connaître.
Mais je suis capable de détester une situation tout en ayant pitié de ceux qui sont pris au piège dedans (...)
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Je suis peut-être la demoiselle de la forge, mais je ne suis pas une fleur délicate. Je suis aussi froide que l'argent. Aussi solide que l'acier. Je me plierai à ma destinée mais ne céderai jamais sous l'autorité d'un homme.
Les choses auraient-elles été plus faciles ? Si nous avions su que nous ne le reverrions plus, que nous ne lui parlerions plus, la douleur aurait-elle été atténuée? Aurais-je pu commencer à sentir ce vide en moi grandir pour m'y habituer, au lieu d'y être plongée d'un seul coup ?