AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Deti


Deti
22 septembre 2018
‘Un peu de magie dans l'air, c'est toujours bon à prendre'.
Elle nous vient de la Malaisie multiculturelle et se savoure avec bonheur.
J'ai aimé le décor, les personnages hauts en couleurs, l'humour tendre, l'esprit de bienveillance et tout ce qui a été souligné dans les autres critiques.
Pour apporter quelque chose d'original à ma chronique, j'aimerais me concentrer sur la légende qui ouvre le roman, car elle possède un charme particulier à mes yeux. L'air de rien, elle m'a amené vers ma ville natale que j'ai laissée derrière moi, il y a une dizaine d'années.
Inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, elle se trouve quelque part sur la côte méditerranéenne et attire chaque année beaucoup de touristes.
Un fleuve divise la ville en deux et à plusieurs kilomètres de distance deux montagnes qui se font face, veillent jalousement sur elle. Comme Ayong le dit si bien : ‘ avec un tél décor, on n'échappe pas à une légende locale'.

Elle m'a été racontée par ma grand-mère, mais quelques petits changements existent selon la version de chacun.

Il y a très longtemps une histoire d'amour mena deux jeunes hommes au fratricide. Tombés amoureux de la même femme et rongés par la jalousie, ils se sont battus sauvagement.
Le premier donna un coup d'épée à son frère qui lui flanqua à son tour un coup de massue. Une malédiction tomba sur eux. Transformés en montagnes, ils furent condamnés à porter sur leur corps les stigmates de leur combat. L'une des montagnes porte des lignes verticales, l'autre des bosses. (On peut les voir de loin.)
La malédiction tomba sur la femme aussi. Elle se transforma dans une colline rocheuse, sur laquelle fut construit un château qui attire chaque année des visiteurs. Dans sa tristesse, la femme versa toutes les larmes de son corps et un fleuve se forma. Il sépare les deux quartiers les plus populaires de la ville.
Lorsque je retourne au pays pendant les vacances, je ne peux pas m'empêcher de penser à la légende de la ville qui m'a vu grandir. Mes yeux s'arrêtent souvent sur la montagne avec des lignes qui se trouve en face de la maison de mes parents. Elle se dresse triste et solitaire, preuve réelle de la folie des hommes…

La littérature fait voyager, d'une manière ou d'une autre.
Commenter  J’apprécie          413



Ont apprécié cette critique (35)voir plus




{* *}