Citations sur Génération Q (9)
Je me demande ce que pèse ma parole face au sexisme ordinaire vomi par la télé-réalité, le rap et Internet ?
( "le moral dans les capotes" juillet 2013)
Il y a belle lurette que l'homophobie est un produit mondialisé. Que l'on soit Français, Camrounais, Algérien, Chinois ou Serbe, s'il y a un sentiment qui traverse les frontières aussi facilement que les plombiers polonais, c'est le dégoût qu'inspire l'homosexualité, et particulièrement l'homosexualité masculine. Ils ne comprennent pas qu'on ose revendiquer sa fierté d'en être sur des chars colorés et qu'on puisse se rouler des pelles entre mecs dans la rue... et comprennent encore moins que moi, j'en parle comme si c'était "normal".
C'est clair, il n'y a pas un continent sur cette foutue planète où les pédés sont considérés comme des gens acceptables.
( " La capote de Satan " . Septembre 2012)
Après tout, le tabassage et le racket de putes sont parfaitement intégrés dans ce jeu très éducatif qu'est GTA (Grand Theft Auto). Franchement, quand une société laisse ses enfants "jouer" à achever une prostituée à coups de lattes sur un trottoir de San Andreas, on peut s'interroger sur le niveau d'empathie général...
En vingt ans, j'ai distribué des milliers de capotes mais je reste persuadé que l'empathie et le respect du partenaire sont les meilleures préventions. Alors aujour'hui, j'essaie de donner du latex avec plus de sentiments dans le lubrifiant.
(dans l'introduction)
Le cocktail au mauvais goût d'agression sexuelle, c'est la fille qui stripe et le mec qui tripe. [...] à 2 grammes, l'autre devient un objet sexuel, une cible potentielle, plus que l'icône d'une love story à construire.
( "Very bad trip-sur-Essonne" février 2013)
Les nouvelles technologies ont amplifié le phénomène d'exposition et, surtout, sa diffusion. Auparavant, la rumeur de l'outrage subi finissait par s'estomper avec la distance et le temps. Désormais, les images se partagent, se commentent férocement, se likent, s'archivent, peuvent resurgir à tout moment des disques durs pour un outing aussi inattendu ue destructeur. On a tous des gigaoctets de la vie des autres en stock ou en libre accès.
(" Big Brother, c'est toi, c'est moi, c'est nous..." Janvier 2013)
On de vrait créer des écoles de la relation pour y faire l'apprentissage de la patience. Aujourd'hui, dans sa vie verticale comme horizontale, il convient d'être rapide et performant. Les ados, surtout, sont obnubilés par le sprint final de la pénétration et ont tendance à oublier les préliminaires, à zapper l'entrée en matière.
On nage en plein CAC 40 du plumard.
( "Des filles cotées en bourses". Novembre 2012)
Avec le sida, on est face à un curieux mélange d'indifférence et de peur. On ne veut plus en entendre parler, mais, dès que le mot est lâché, c'est la grande débandade. Un peu la vieille histoire du cauchemar dans le placard...
( "petits salauds aux lentilles" novembre 2012)
Comme nous ne sommes pas tous de grands latinistes, dans une classe de BEP de Pantin, un petit malin a voulu nous faire la leçon: "Taisez-vous, bande de bouffons. Moi, le sexuel, ça me connaît. Quand le keum y bouffe la techa de la meuf, ça s'appelle un clitorus".